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Droits des animaux: une Britannique reconnue coupable de harcèlement

Le jury du tribunal de Winchester a jugé coupable une Britannique pour harcèlement à l'encontre d'un laboratoire expérimentant sur les animaux.

19 mars 2014, 13:18
Les militants avaient incendié le chalet du patron de Novartis Daniel Vasella en août 2009.

Une Britannique de 52 ans a été reconnue coupable de complicité dans une campagne de harcèlement contre un laboratoire se livrant à des expériences sur les animaux et ses fournisseurs, dont le groupe bâlois Novartis. Le caveau familial de Daniel Vasella avait été profané en 2009 dans le cadre de cette campagne.

Le jury du tribunal de Winchester a jugé mardi que Debbie Vincent, 52 ans, s'était rendue complice des méfaits des activistes de "Stop Huntingdon Animal Cruelty" (Shac). Le groupuscule opposé à la vivisection et "aux expériences cruelles" sur les animaux a pris pour cible pendant dix ans le laboratoire HLS (Huntingdon Life Sciences) basé à Cambridge, ses fournisseurs et ses partenaires.

Arrêtée en 2012, l'accusée, qui a été laissée en liberté, connaîtra sa peine le 17 avril. Elle était devenue la porte-parole du Shac après la condamnation de sept de ses membres à des peines de prison ferme atteignant au total 50 ans, en 2009.

Le procureur a fait valoir que les militants ont lancé de fausses accusations de pédophilie contre des employés de HLS, ont placé des bombes artisanales sous des voitures, ont proféré des menaces de mort et adressé par la poste des linges soi-disant contaminés avec le sang de malades du sida.

Novartis en ligne de mire

Ils s'en ont pris aux domiciles et aux voitures de personnes travaillant pour le HLS, pour des fournisseurs et des entreprises associées.

Les militants avaient ainsi incendié le chalet tyrolien du patron de Novartis Daniel Vasella. Ils avaient aussi profané les tombes de sa mère et de sa soeur à Coire en mai 2009, maculant la pierre tombale et volant les cendres de la mère du président du groupe bâlois. M. Vasella avait ensuite reçu un mail lui laissant le "choix" entre "perdre HLS ou perdre l'urne".

D'autres employés de Novartis ont été pris à partie en Allemagne. L'un d'entre eux a vu la façade de sa maison ornée d'un graffiti le dénonçant comme "meurtrier". Le but était de créer un "climat de peur" destiné à contraindre le laboratoire de Cambridge de cesser ses activités, a expliqué le procureur.

Debbie Vincent n'est pas accusée d'être passée directement à l'action, mais d'avoir activement participé aux campagnes d'intimidation du Shac.

Deux autres militants présumés avaient été arrêtés en 2012 aux Pays-Bas. Il s'agit d'un Suisse et d'une Britannique d'origine allemande. Ils sont toujours détenus, dans l'attente d'un jugement concernant leur extradition au Royaume-Uni pour y être jugés.

 
 

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