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Durban: une feuille de route sur le climat finalement adoptée

Un accord pour la réduction des gaz à effet de serre a finalement été adopté ce matin au sommet de Durban sur le climat.

11 déc. 2011, 08:31
maite_nkoana-mashabane

Les représentants de quelque 190 pays ont fini par adopter dimanche à Durban une feuille de route vers un accord pour tous les pays de la planète en 2015 sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L'objectif est que cet accord entre en vigueur à l'horizon 2020.

La nature juridique de l'accord devra encore être précisée. Au bord de l'épuisement après 14 jours de négociations et deux nuits blanches, les ministres et délégués réunis à Durban (Afrique du Sud) ont également trouvé un accord pour poursuivre, au-delà de 2012, le protocole de Kyoto.

Avec ce protocole, la communauté internationale voulait limiter la hausse de la température de la planète à +2 degrés Celsius. L'addition des promesses des différents pays en termes de réductions d'émissions ne permet cependant pas, loin s'en faut, d'atteindre cet objectif.

Selon une étude présentée cette semaine à la Conférence de l'ONU sur le climat, le monde est engagé sur la voie d'une hausse de 3,5 degrés du thermomètre mondial.

Six substances à réduire

Une décision sur l'avenir de ce protocole, seul outil juridique contraignant qui limite les émissions de gaz à effet de serre de la plupart des pays industrialisés, était l'un des points clés du rendez-vous sud-africain.

Les pays en développement, qui en sont exonérés, y tiennent fermement car il offre une «paroi étanche» entre les pays du nord, qui ont une responsabilité «historique» dans l'accumulation de CO2 dans l'atmosphère, et le reste de la planète.

Conclu en décembre 1997 et entré en vigueur en février 2005, le protocole impose aux pays industrialisés de réduire leurs émissions de six substances responsables du réchauffement, au premier rang desquels le CO2. Une exception notable toutefois: les Etats-Unis qui ne l'ont pas ratifié.

Les délégués se sont mis d'accord sur le lancement d'une deuxième période d'engagements qui concernera principalement l'Union européenne. Le Canada, le Japon et la Russie ont indiqué de longue date qu'ils ne souhaitaient pas s'engager une nouvelle fois.

Strict minimum possible

La mise en place du mécanisme de fonctionnement du Fonds vert, destiné à aider financièrement les pays en développement à faire face au changement climatique, a également été adopté à Durban.

L'ONG Oxfam a vivement critiqué l'issue de cette réunion. Oxfam juge que les négociateurs ont «évité de peu un effondrement» du processus en se mettant d'accord sur «le strict minimum possible».

Maite Nkoana-Mashabane, ministre sud-africaine des Affaires étrangères qui préside la conférence, avait, dès le début de la séance plénière dans la nuit, reconnu que le paquet de décisions sur la table n'était «pas parfait». Mais elle avait appelé à ne pas «laisser la perfection être l'ennemie du bien».

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