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Ebola: des experts examinent la possibilité d'utiliser un traitement expérimental

Alors qu'aucun médicament ou vaccin est homologué contre le virus d'Ebola, L'OMS a convoqué lundi des experts en matière d'éthique médicale pour examiner le recours à un traitement expérimental.

11 août 2014, 13:55
Il n'existe actuellement aucun médicament ou vaccin homologué contre le virus d'Ebola, mais plusieurs options expérimentales sont en cours de mise au point

Des experts en matière d'éthique médicale ont discuté lundi de la possibilité de recommander un traitement pour combattre l'épidémie d'Ebola. Les conclusions de la réunion seront connues mardi, a précisé une porte-parole de l'OMS à Genève, Fadela Chaïb.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a convoqué cette téléconférence pour examiner le recours à un traitement expérimental dans le cadre de la flambée de virus Ebola en Afrique de l’Ouest. Il n’existe actuellement aucun médicament ou vaccin homologué contre ce virus, mais plusieurs options expérimentales sont en cours de mise au point, a indiqué l'agence de l'ONU.

Le traitement récent de deux membres du personnel médical de l’ONG "Samaritan Purse" avec un médicament expérimental amène à se demander si ce médicament, dont l’innocuité pour l’homme n’a pas été démontrée, devrait être utilisé dans le cadre de la flambée, a expliqué l'OMS.

Compte tenu des quantités extrêmement limitées dont on dispose pour ce produit, il faut aussi évaluer à qui il devrait être administré si l’on venait à l’employer.

Situation inhabituelle

"Nous sommes face à une situation inhabituelle. Nous devons affronter une maladie avec un fort taux de létalité, contre laquelle nous n’avons ni traitement, ni vaccin ayant fait ses preuves", a déclaré avant la réunion le Dr Marie-Paule Kieny, sous-directrice générale de l’OMS.

La méthode de référence pour évaluer de nouveaux médicaments consiste à réaliser une série d’essais chez l’homme, pour s’assurer que le produit peut être administré sans risque. Lorsqu’on aborde l’utilisation d’un nouveau médicament, le premier principe à respecter est: "ne pas nuire". La sécurité est toujours la principale préoccupation, a souligné l'OMS.

Appel à l'action

Le traitement expérimental, le ZMapp, un cocktail d'anticorps monoclonaux mis au point aux Etats-Unis et testé sur des singes, a été administré aux deux humanitaires américains infectés au Libéria. Ils y ont consenti et ont été rapatriés depuis aux Etats-Unis, où leur état s'est amélioré.

L'ex-directeur exécutif d'ONUSIDA et actuel directeur de la London School of Hygiene and Tropical Medicine (LSHTM) Peter Piot a lancé la semaine dernière un appel à l'action. Selon lui, le seul moyen de tester l'efficacité de ces traitements chez l'homme est de le faire pendant une épidémie.

Il faut, sans attendre, redoubler d'efforts dans les recherches et mettre le plus vite possible à disposition les traitements prometteurs, a estimé le Dr Piot. Le ZMapp n'a pas encore fait l'objet d'une autorisation de mise sur le marché et les stocks de ce médicament sont très faibles.

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