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Ebola: il quitte un hôpital londonien après un traitement expérimental

L'infirmier contaminé par le virus Ebola et soigné en Angleterre a pu quitter mercredi le Royal Free Hospital de Londres où il avait reçu un traitement expérimental.

03 sept. 2014, 18:10
"Après dix jours de traitement efficace", William Pooley a été "autorisé à quitter le Royal Free Hospital", a expliqué l'hôpital.

L'infirmier bénévole britannique contaminé par le virus Ebola en Sierra Leone a quitté mercredi le Royal Free Hospital de Londres où il avait reçu un traitement expérimental, a annoncé l'établissement. "Je me sens chanceux", a déclaré le jeune homme de 29 ans, souriant et paraissant en bonne santé, lors d'une conférence de presse.

"Après dix jours de traitement efficace", William Pooley a été "autorisé à quitter le Royal Free Hospital", a expliqué l'hôpital. "J'ai eu des symptômes désagréables mais rien de comparable avec ce que peut provoquer la maladie dans les cas les plus graves", a déclaré l'ancien patient.

Il avait été rapatrié fin août en Grande-Bretagne à bord d'un avion militaire de la Royal Air Force après avoir été contaminé par le virus à Kenema, dans l'est de la Sierra Leone, épicentre de l'épidémie. Au Royal Free Hospital, le jeune homme a bénéficié du même traitement expérimental, le sérum ZMapp, que celui administré aux deux missionnaires américains infectés au Libéria et qui sont désormais guéris, selon des médecins londoniens.

M. Pooley avait été placé dans une unité d'isolement, dont l'accès est réservé au personnel qualifié, dans un lit recouvert d'une tente disposant d'un système de ventilation autonome. "C'était un rien angoissant", a-t-il confié.

Américains guéris

Aucun vaccin ni traitement n'existe à l'heure actuelle pour détruire ce virus qui est contracté par contact direct avec des fluides corporels. Le sérum ZMapp, formé de trois anticorps, difficile à produire en grande quantité, s'était montré très efficace chez des singes avant d'être utilisé chez les humains pour la première fois.

Ainsi, les deux Américains, le Dr Brantly et Nancy Writebol, tous les deux infectés par le virus alors qu'ils soignaient des malades au Libéria, ont été traités sur place avec le ZMapp avant d'être soignés aux Etats-Unis. Ils sont désormais guéris.

Les autorités sanitaires ont toutefois souligné qu'il était difficile d'évaluer le rôle joué dans leur guérison par le sérum.

L'épidémie, d'une ampleur sans précédent, a flambé ces dernières semaines. Le virus a fait plus de 1550 morts dont 694 au Libéria, 430 en Guinée et 422 en Sierra Leone, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Nouvelle région de Guinée touchée

Le gouvernement guinéen a lui annoncé mercredi qu'un nouveau foyer de fièvre Ebola avait été décelé dans la préfecture de Kérouane, zone du pays épargnée jusque-là par l'épidémie.

La Guinée, premier pays à avoir signalé la fièvre hémorragique, en mars dernier, dit être en train de contrôler l'épidémie. Mais les autorités ont annoncé la découverte de neuf nouveaux cas dans la région de Kérouane, dans le sud-est du pays.

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