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Ebola: l'aide-soignante espagnole n'est plus porteuse du virus

L'aide-soignante espagnole, première personne hors Afrique qui avait contracté le virus Ebola, n'a plus de charges virales selon un test effectué dimanche. Un nouveau test doit être pratiqué pour confirmer les résultats d'hier.

20 oct. 2014, 06:48
Un nouveau test doit être pratiqué sur une aide-soignante espagnole pour confirmer qu'elle n'est plus porteuse du virus Ebola, après un test encourageant dimanche. Ici
la porte-parole de l'aide-soignante, Teresa Mesa.

Un nouveau test doit être pratiqué sur une aide-soignante espagnole pour confirmer qu'elle n'est plus porteuse du virus Ebola, après un test encourageant dimanche. Dans le même temps, les ministres européens des Affaires étrangères se réunissent lundi pour muscler la réponse à Ebola.

Teresa Romero, 44 ans, n'a plus de charge virale, selon le résultat d'un test pratiqué dimanche, a annoncé le gouvernement espagnol. Elle sera soumise à un nouveau test "dans les prochaines heures", a précisé le Comité chargé du suivi du virus en Espagne, qui ajoute que "l'état de santé de la patiente (...) connaît une évolution favorable".

"Je suis très heureux aujourd'hui parce qu'on peut dire que Teresa a vaincu la maladie", a déclaré son époux, Javier Limon. Mme Romero, aide-soignante qui travaille habituellement dans le même hôpital Carlos III où elle est soignée, est devenue le 6 octobre la première personne touchée par le virus Ebola hors d'Afrique.

Elle avait développé les premiers symptômes le 29 septembre, après avoir soigné deux religieux atteints de la fièvre hémorragique Ebola qui avaient été rapatriés respectivement le 8 août et le 22 septembre. Ceux-ci sont décédés quelques jours plus tard.

Vent de panique

Cette contamination avait levé un vent de panique en Europe, où les ministres des Affaires étrangères se réunissent lundi à Luxembourg pour muscler l'aide aux ONG et aux pays touchés par l'épidémie qui a fait plus de 4500 morts, selon les derniers chiffres de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les ministres prévoient de "répondre à la menace de façon plus musclée que précédemment", a assuré une source européenne, avant un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement à Bruxelles en fin de semaine. Celui-ci devrait faire le point sur les dispositions prises pour éviter l'entrée et la propagation du virus sur le sol européen.

Le ministre allemand Frank-Walter Steinmeier a plaidé dimanche pour la constitution d'une "plateforme" civile qui permettrait d'acheminer de l'aide, de former des bénévoles et constituer des équipes d'experts médicaux.

Jusqu'ici, l'UE a promis de débloquer près de 500 millions d'euros pour aider les pays touchés - Liberia, Sierra Leone et Guinée, dont 180 millions apportés par la Commission européenne. Un effort insuffisant pour le Premier ministre britannique David Cameron, qui demande qu'ils soit porté à un milliard d'euros.

Les alertes se multiplient

Dimanche, la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, a estimé que le monde s'était "enfin réveillé" face à Ebola. Elle plaide pour "l'engagement de chaque Nation (...) en mesure d'aider, soit avec des fonds d'urgence, des fournitures sanitaires ou de l'expertise médicale".

Après la France, samedi, la Belgique doit mettre en place lundi "un screening" des voyageurs en provenance des pays touchés. Pour l'OMS, la priorité doit rester aux contrôles au départ des pays affectés, mais les autorités veulent rassurer, alors que les alertes se multiplient.

Depuis Pékin, le chef de la diplomatie française Laurent Fabius s'est déclaré opposé à la suspension des liaisons aériennes avec les pays d'Afrique touchés par Ebola. Il a estimé qu'il s'agirait d'"une sottise énorme" qui favoriserait des "transports sauvages" dangereux.

Fin de quarantaine

De son côté, le président Barack Obama a demandé aux Américains de ne pas "céder à l'hystérie ou à la peur", et à la tentation de restreindre les liaisons avec l'Afrique de l'Ouest. Deux membres du personnel soignant ont été infectés aux Etats-Unis, où un patient libérien, Thomas Eric Duncan, de retour de son pays, est mort du virus dans un hôpital du Texas.

La quarantaine de 21 jours imposée à la famille du Libérien doit prendre fin lundi, selon la fiancée de M. Duncan. Les premiers soignants à s'être occupés du Libérien doivent également sortir de quarantaine très prochainement.

L'hôpital de Dallas où il est décédé a publié une lettre dans laquelle il présente ses excuses pour ne pas avoir correctement diagnostiqué les symptômes du patient.

Par ailleurs, l'OMS a annoncé que le Sénégal, qui avait déclaré un cas, désormais guéri, ne doit plus être considéré comme un pays touché. Il devrait en être de même lundi pour le Nigeria où l'épidémie a été stoppée trois mois après l'arrivée du premier malade dans le pays le plus peuplé d'Afrique. Grâce à une réaction rapide, le bilan y est de 20 cas, dont huit mortels.

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