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Ebola: l'espoir repose sur les vaccins expérimentaux

Face à l'ampleur de l'épidémie, des experts réunis par l'OMS ont approuvé l'emploi de traitements non homologués "comme traitement potentiel ou à titre préventif".

13 août 2014, 19:16
In this photo taken on Tuesday, Aug 12, 2014, a healthcare worker, right, wears protective gear against the Ebola virus before he enters the Ebola isolation ward at Kenema Government Hospital, in Kenema, the Eastern Province around 300km, (186 miles),  from the capital city of Freetown in Sierra Leone.  Over the decades, Ebola cases have been confirmed in 10 African countries, including Congo where the disease was first reported in 1976. But until this year, Ebola had never come to West Africa. (AP Photo/ Michael Duff)

L'Afrique de l'Ouest s'efforce de ne pas céder à la panique face à Ebola, malgré le manque de moyens disponibles. La communauté internationale apporte son aide, notamment avec des vaccins expérimentaux.

"Nous devons éviter la panique et la peur, il est possible d'arrêter Ebola", a assuré le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. "Dans les jours à venir, les Nations unies vont renforcer leurs actions pour combattre l'épidémie", a-t-il promis, citant l'envoi de personnels médicaux et de matériel de protection.

Entre-temps, de nouveaux décès ont été annoncés mercredi, dont celui d'un fonctionnaire au Nigeria et d'un second responsable de la lutte contre l'épidémie en Sierra Leone. Globalement, en deux jours, 128 nouveaux cas ont été signalés, ainsi que 56 décès, selon un nouveau bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le nombre total de cas confirmés, probables ou suspects est passé à 1975. Depuis le début de l'année, Ebola a fait 1069 morts en Afrique de l'Ouest, dont 377 en Guinée, 355 au Liberia et 334 en Sierra Leone et trois au Nigeria.

Il n'existe pour l'instant aucun traitement ou vaccin spécifique contre la fièvre hémorragique due au virus Ebola. Celui-ci se transmet par contact direct avec le sang et des liquides biologiques de personnes ou d'animaux infectés.

Traitements non homologués

Face à l'ampleur de l'épidémie, des experts réunis par l'OMS ont approuvé l'emploi de traitements non homologués "comme traitement potentiel ou à titre préventif".

La sous-directrice générale de l'organisation, Marie-Paule Kieny, a néanmoins reconnu l'absence de stocks disponibles. Ebola est "une maladie de pauvres dans des pays pauvres, dans lesquels il n'y a pas de marché" pour les firmes pharmaceutiques, a-t-elle expliqué.

Cette autorisation représente une lueur d'espoir. Mais seuls pourront en bénéficier une poignée de personnes, une goutte d'eau par rapport aux centaines, voire au millier de malades recensés en Afrique de l'Ouest.

Vaccin expérimental

La société américaine qui a élaboré l'anticorps expérimental "ZMapp" a annoncé lundi avoir expédié la totalité des doses disponibles en Afrique de l'Ouest, sans préciser de pays. Elle a assuré que le traitement a été fourni gratuitement.

Le Canada va aussi donner à l'OMS entre 800 et 1000 doses d'un vaccin expérimental, a annoncé mercredi la ministre de la Santé Rona Ambrose. Le vaccin (VSV-EBOV), développé à Winnipeg, n'a pas encore été testé sur des humains, mais il "s'est révélé prometteur dans la recherche sur les animaux".

Effets positifs

La présidence du Liberia a précisé que le ZMapp ne serait administré qu'à deux médecins libériens. Ce traitement a eu des effets positifs pour deux Américains contaminés, mais n'a pas permis de sauver un prêtre espagnol décédé mardi.

En Sierra Leone, le ministère de la Santé a demandé au groupe américain d'obtenir ce sérum. En revanche, la Guinée n'a pour l'instant pas procédé à une telle démarche.

Par ailleurs, le président sierra-léonais Ernest Bai Koroma, en appelle à la communauté internationale pour trouver 18 millions de dollars (16,3 millions de francs) afin de lutter contre l'épidémie.

Matches délocalisés

Parallèlement, la Guinée-Bissau a fermé mercredi ses frontières avec la Guinée, autre pays touché, "jusqu'à nouvel ordre", selon les autorités. Autre conséquence: la Confédération africaine de football (CAF) a demandé de délocaliser les matches des équipes nationales guinéennes jusqu'à la mi-septembre.

Dans ce contexte, l'Allemagne a appelé mercredi ses ressortissants à quitter la Sierra Leone, le Liberia et la Guinée, où sévit l'épidémie. Cet appel ne concerne pas le personnel médical luttant contre le virus.

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