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Ebola: La Banque mondiale plaide pour un objectif "zero cas"

Le président de la Banque mondiale (BM) Jim Yong Kim a appelé aujourd'hui à fixer un objectif de "zéro cas" d'Ebola, seul moyen de mettre un terme à l'épidémie qui montre "d'inquiétants" signes de progression au Mali.

21 nov. 2014, 21:10
Le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon s'exprime à la conférence de la Banque Mondiale sur Ebola en présence de la directrice de l'OMS Margaret Chan (gauche), du président Jim Yonk Kim de la Banque Mondiale et de la directrice du FMI Christine Lagarde (droite)

"Notre objectif est extraordinairement difficile: il faut arriver à zéro cas", a estimé M. Kim dans un communiqué publié à l'issue d'une rencontre avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et la directrice générale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Margaret Chan.

"Ebola n'est pas le genre de maladies où vous pouvez laisser quelques cas et vous dire que vous en avez fait assez", a-t-il ajouté. Tout en reconnaissant des "progrès" dans la lutte contre l'épidémie, le secrétaire général de l'ONU a estimé que l'apparition de cas au Mali était une source "de profonde inquiétude".

"Si nous continuons à accélérer notre réponse, nous pourrons contenir et mettre un terme à l'épidémie d'ici à la moitié de l'année" 2015", a-t-il affirmé. "Nous devons vraiment agir très rapidement et amplement (au Mali) pour ne pas avoir à le regretter ensuite", a déclaré à ses côtés, la patronne de l'OMS Margaret Chan.

Près de 5500 morts

Le nombre des morts dus à l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola s'élève à 5459, sur un total de 15'351 personnes infectées par le virus, selon le dernier bilan de l'OMS publié vendredi. L'agence onusienne estime toutefois elle-même que les chiffres de ces bilans sont sous-estimés.

Plus de 99 % des cas et des morts se concentrent dans trois pays, souligne l'OMS, précisant qu'actuellement "l'épidémie en Guinée et au Libéria est due à une transmission intense dans quelques provinces clés, alors que la transmission est intense dans tout le nord et l'ouest de la Sierra Leone".

L'Unicef, le Fonds des Nations unies pour l'enfance, a annoncé vendredi intensifier ses efforts de prévention dans les pays de la région vulnérables, compte tenu "des nouveaux cas d'Ebola au Mali et de la poussé continue en Sierra Leone".

Nouveau front au Mali

"Les nouveaux cas au Mali nous rappellent qu'aucun pays de la région n'est à l'abri d'Ebola", a affirmé le directeur régional de l'Unicef Manuel Fontaine, cité dans un communiqué.

Le Mali, dernier pays atteint (en octobre), a enregistré jeudi le septième mort d'Ebola sur son sol, après deux cas venus de Guinée, une fillette décédée à Kayes (ouest) sans entraîner de contamination, et un imam à Bamako, la capitale, qui a transmis le virus, directement ou indirectement, à au moins cinq personnes, toutes mortes.

Bonne nouvelle

Vendredi, l'OMS a déclaré que l'épidémie d'Ebola était terminée en RDC, aucun nouveau cas n'ayant été détecté depuis deux périodes d'incubation de 21 jours. Cette poussée de fièvre hémorragique n'était pas liée à celle qui frappe en ce moment l'Afrique de l'Ouest. Quarante-neuf personnes y ont succombé sur 66 cas répertoriés, a indiqué un porte-parole de l'OMS, confirmant les chiffres fournis par le gouvernement de Kinshasa.

Au Liberia, qui a reçu l'appui de 2200 militaires américains, et depuis la semaine dernière de 160 médecins militaires chinois, la présidente Ellen Johnson Sirleaf a sonné la reconquête, martelant "l'objectif national de zéro nouveau cas d'ici Noël".

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