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Ebola: le Nigeria lui aussi en état d'alerte

Le Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, a fait appel à des volontaires face à l'épidémie d'Ebola. Cette fièvre hémorragique a déjà tué près de 1000 personnes en Afrique de l'Ouest et constitue pour l'OMS une urgence "mondiale".

09 août 2014, 21:32
L'épidémie Ebola touche de plein fouet le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée.

Avec 13 cas (confirmés, probables ou suspects), dont deux mortels, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Nigeria est le quatrième pays affecté. L'épidémie y reste limitée à Lagos, capitale économique et ville la plus peuplée d'Afrique de l'Ouest avec plus de 20 millions d'habitants.

Pour lutter contre la flambée, l'Etat de Lagos a fait appel à des volontaires, reconnaissant être confronté à un manque de personnel. Il y a deux jours, les médecins de la santé publique ont levé leur mot d'ordre de grève.

Le Nigeria a décrété vendredi l'état d'urgence sanitaire. Il a décidé d'accorder plus de 11,5 millions de dollars (10,4 millions de francs) à la lutte contre l'épidémie. Pour épauler le pays, les Etats-Unis ont annoncé le renforcement de leur assistance en personnel et en matériel.

Leur agence de développement (USAID) a promis d'allouer 12 millions de dollars pour la lutte anti-Ebola dans les pays affectés: Guinée, Liberia, Sierra Leone et Nigeria.

Il n'existe aucun traitement ou vaccin spécifique contre cette fièvre caractérisée par des hémorragies, vomissements et diarrhées. Elle est provoquée par un virus qui se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés.

Fermeture des frontières
Avant le Nigeria, le Liberia et la Sierra Leone avaient déjà décrété l'état d'urgence sanitaire. La Guinée réfléchit aussi à une telle mesure. Pour l'heure, le pays a annoncé la fermeture de ses frontières terrestres avec Liberia et Sierra Leone.

En vertu de l'état d'urgence sanitaire, deux villes de l'est de la Sierra Leone, Kailahun et Kenema, ont été mises en quarantaine. Plus de 1500 policiers et militaires sont en cours de déploiement dans ce pays pour faire respecter les mesures de quarantaine, selon le gouvernement.

Hôpitaux désertés
Le Liberia a quant à lui restreint les déplacements entre certaines provinces et la capitale. Ces restrictions suscitent des craintes de pénuries alimentaires. Elles ont aussi provoqué le report sine die de la campagne pour les élections sénatoriales partielles, a annoncé samedi la commission électorale.

Autre préoccupation: la menace de grève des travailleurs de la santé. Ceux-ci ont dénoncé le manque de moyens et de matériel pour gérer les cas d'Ebola, qui a fait plusieurs morts dans leurs rangs.

A Monrovia, la situation est "catastrophique", a alerté vendredi Lindis Hurum, coordinatrice d'urgence au Liberia de Médecins sans frontières (MSF). Par peur de la contagion, des hôpitaux de la capitale ont été désertés par leurs employés et fermés.

Dans la capitale, une missionnaire congolaise est morte samedi de la fièvre hémorragique. Elle faisait partie de l'Ordre hospitalier de San Juan de Dios pour lequel travaillaient les religieux espagnols évacués jeudi du Liberia en raison de l'épidémie.

Aéroports indiens en alerte
Signe de l'inquiétude grandissante, le Tchad a décidé de suspendre tous les vols en provenance du Nigeria voisin. Hors d'Afrique, l'Inde, pays de 1,25 milliard d'habitants, a annoncé avoir mis ses aéroports et ses ports en alerte.

Au Canada, un homme récemment rentré du Nigeria et présentant des symptômes de fièvre Ebola a été placé vendredi à l'isolement. Enfin, les premières analyses réalisées après le décès d'un Saoudien après un séjour en Sierra Leone montrent qu'il n'était pas porteur du virus.

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