François Hollande a annoncé vendredi à Bruxelles l'extension des contrôles à "tous les modes de transport" en France pour parer les risques de propagation de la fièvre Ebola. Le président français a cependant appelé à ne "tomber ni dans le catastrophisme ni dans l'inaction" face à l'épidémie.
"La France doit avoir des systèmes de contrôle qui ne doivent pas être simplement des contrôles aériens mais aussi des contrôles sur tous les modes de transport, même maritimes. C'est ce que nous allons mettre en place", a déclaré M. Hollande lors d'une conférence de presse au cours du sommet européen.
"Le catastrophisme produit la panique, c'est inutile d'autant qu'on peut guérir de l'Ebola, on doit guérir de l'Ebola en Afrique et partout dans le monde, mais il ne faut pas non plus tomber dans l'inaction", a-t-il ajouté, soulignant qu'"une épidémie, cela progresse à un rythme géométrique".
Sur le plan européen, M. Hollande a estimé que l'Union européenne doit "non seulement apporter des financements, non seulement mettre des soignants en capacité d'intervenir mais aussi des moyens d'évacuation".
Le président français a rappelé que son pays était mobilisé en Guinée où la France doit ouvrir un troisième centre de traitement ainsi qu'un autre dédié spécifiquement aux "soignants guinéens".
En France, selon l'Institut de veille sanitaire (InVS), sur un total de 480 "signalements" pour l'Ebola répertoriés depuis le mois de juin, 17 cas ont été classés comme "cas possibles", mais aucun d'entre eux ne s'est avéré jusqu'à présent positif.