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Ebola: premier cas confirmé à New York et au Mali

Le maire de New York a confirmé jeudi un premier cas d'Ebola, un médecin, récemment revenu de Guinée. Au Mali, c'est une fillette de 2 ans venue de Guinée qui a été placée en quarantaine.

24 oct. 2014, 06:49
Le virus Ebola qui sévit actuellement en République démocratique du Congo (RDC) a une source différente de celle qui a provoqué l'épidémie faisant rage en Afrique de l'Ouest, selon une étude parue mercredi.

Alors que l'épidémie d'Ebola menace de déborder sur deux nouveaux pays d'Afrique de l'Ouest, le Mali et la Côte d'Ivoire, New York a enregistré son premier cas. Un médecin, récemment revenu de Guinée, a contracté le virus, a affirmé jeudi soir le maire de la ville Bill de Blasio.

Le médecin de 33 ans a été immédiatement placé en quarantaine à l'hôpital Bellevue de Manhattan. Il avait travaillé en Guinée pour Médecins sans Frontières (MSF) avec des malades d'Ebola.

Le médecin de New York avait été hospitalisé jeudi avec une forte fièvre et avait subi des examens pour déterminer s'il avait contracté le virus. Il est le premier cas avéré d'Ebola dans la plus grande ville américaine et le neuvième aux Etats-Unis depuis août.

"Il n'y a pas de raison pour les New-Yorkais de s'inquiéter", a déclaré M. de Blasio lors d'une conférence de presse. Il a insisté sur le fait que la ville de 8,4 millions d'habitants s'était préparée à cette éventualité.

Les autorités new-yorkaises ont également lancé une enquête pour savoir quelles personnes le jeune médecin pourrait avoir rencontrées à New York et potentiellement mis en danger depuis son retour d'Afrique il y a dix jours. Sa petite amie a été placée en isolation, et l'appartement du médecin à Harlem scellé.

Fillette infectée au Mali

Le Mali a également enregistré son premier cas confirmé, une fillette de 2 ans venue de Guinée voisine avec sa grand-mère. Elle a été placée en quarantaine à Kayes (ouest), a annoncé jeudi soir le ministère de la Santé. Toutes les personnes ayant été en contact avec l'enfant ont été placées sous surveillance, selon les autorités sanitaires.

En Côte d'Ivoire, limitrophe à la Guinée et la Sierra Leone, mais parvenue jusqu'à présent à échapper à la contamination, un aide-soignant guinéen potentiellement contaminé, qui serait entré clandestinement dans le pays, était activement recherché.

Le Libéria, la Guinée et la Sierra Leone, sont les trois pays les plus touchés par par la fièvre hémorragique virale qui a fait 4877 morts sur 9936 cas, selon le dernier bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ces alertes interviennent quelques heures après que la présidente du Libéria, le pays le plus touché, Ellen Johnson Sirleaf, a appelé à un contrôle strict des frontières de la part des trois pays concernés afin d'empêcher une résurgence du virus dans les rares régions où l'épidémie recule.

Mme Sirleaf a reçu dans la soirée la présidente de la commission de l'Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma, qui s'est ensuite rendue en Guinée pour achever sa tournée des trois pays, selon des sources officielles.

Manque de personnel

Auparavant, dans la capitale sierra-léonaise, Freetown, Mme Dlamini-Zuma a annoncé que la République démocratique du Congo (RDC) s'était engagée à envoyer 1000 personnels de santé, s'ajoutant aux quelque 600 déjà promis par les pays d'Afrique de l'Est. Elle n'a toutefois pas précisé de calendrier.

"Nous avons remarqué que la communauté internationale réagissait avec davantage d'infrastructures mais pas beaucoup de personnels de santé. Et les infrastructures sont vitales pour avoir des centres de traitement et des hôpitaux, mais si ces infrastructures n'ont pas de personnel, c'est du gaspillage", a-t-elle expliqué.

Cuba, qui a déployé au début du mois 165 médecins et infirmiers en Sierra Leone, en a acheminé mercredi 83 supplémentaires, 49 au Libéria et le reste en Guinée.

Il est "extrêmement difficile de trouver assez de personnel soignant" pour venir lutter contre Ebola, a reconnu le directeur général adjoint de l'OMS, le docteur Keiji Fukuda. Il y voit "un défi majeur" pour enrayer la propagation.

Le Dr Fukuda a évoqué une possible "inflexion dans la courbe" de la progression de la maladie d'ici à la fin de l'année. Le président sierra-léonais Ernest Bai Koroma a aussi estimé que l'épidémie serait "contenue mais pas éliminée" dans son pays "d'ici à la fin de l'année", jeudi, sur la chaîne de télévision britannique ITV News.

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