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Ebola: seule province de Sierra Leone épargnée finalement touchée

La dernière province de Sierra Leone encore épargnée par le virus Ebola a été frappée à son tour par l'épidémie. On y a dénombré 50 décès depuis la mi-octobre.

10 nov. 2014, 06:53
Sri Lankan health workers wear protective gear as they attend a preparedness program for Ebola at the Infectious Disease Hospital for fever in Colombo, Sri Lanka, Tuesday, Oct.28, 2014. Airports in Asia have stepped up their defenses: screening passengers who have travelled from affected countries, taking any with high temperature for observation and trying to keep contact them with for 21 days, the incubation period. According to the World Health Organization, more than 10,000 people have been infected with Ebola and nearly half of them have died. (AP Photo/Eranga Jayawardena)

 La dernière province de Sierra Leone encore épargnée par Ebola a été frappée à son tour par l'épidémie, a indiqué dimanche la Croix-Rouge nationale. Elle compte à présent 50 morts depuis la mi-octobre.

La province de Koinadugu, dans le nord-est du pays, se félicitait d'être la seule du pays à échapper au virus, malgré sa proximité avec la Guinée, d'où est partie l'épidémie en décembre 2013.

Neuf autres malades ont été placés dans un centre d'isolement de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). "Deux sont très gravement malades et il reste peu d'espoir", a indiqué dimanche à l'AFP John Marah, responsable de la Croix-Rouge sierra-léonaise à Kabala, capitale de la province, à moins de 50 km de la frontière guinéenne.

Ce sont donc près de 60 cas qui sont désormais confirmés dans la chefferie de Niene, région de montagnes et de forêts. En outre, "au moins 200 personnes ont été placées en quarantaine" à leur domicile, a-t-il ajouté.

Apporté par un commerçant

Dans cette région escarpée, difficile d'accès malgré l'extraction du minerai de fer, le virus aurait été apporté par un commerçant de la province voisine de Kono: l'homme est décédé à Kabala, avant d'avoir pu être ramené chez lui. Il aurait contaminé directement au moins deux femmes décédées le 15 octobre, sans que le virus soit immédiatement identifié.

Rapidement, les cas se multiplient et quand les premiers tests confirment la présence du virus Ebola, déjà 25 personnes sont mortes et plus d'une trentaine d'autres sont contaminées dans plusieurs villages. "Il y a eu un certain déni dans la communauté", reconnaît M. Marah pour expliquer la réponse tardive des agences humanitaires.

Corps abandonnés dans la rue

Quand la Croix-Rouge rencontre mercredi Chef Foday Jalloh, qui préside la chefferie de Niene (50'000 habitants), ce dernier raconte que les premiers morts d'Ebola sont restés abandonnés pendant près d'une semaine dans les rues des villages, personne ne voulant toucher leurs dépouilles hautement infectieuses.

Depuis samedi, deux équipes envoyées par la Croix-Rouge sierra-léonaise, spécialement appareillées pour manipuler les corps des victimes d'Ebola, ont rejoint deux équipes locales.

Le bilan publié par le gouvernement dimanche soir faisait toujours état de "48 cas" à Koinadugu. Mais alors que les contaminations semblent ralentir dans l'Est du pays, épicentre de l'épidémie, aux confins de la Guinée et du Liberia, c'est maintenant dans l'Ouest que le virus progresse le plus rapidement, notamment dans la capitale Freetown.

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