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Ebola: un vaccin également testé au CHUV donne des résultats prometteurs aux Etats-Unis

La mise sur le marché d'un vaccin efficace contre le virus Ebola se précise. L'un d'eux, actuellement testé au CHUV à Lausanne et aux Etats-Unis, a donné des résultats prometteurs Outre-Atlantique.

27 nov. 2014, 07:03
Le vaccin a été testé sur 20 volontaires aux Etats-Unis. Ils ont produit des anticorps dans le mois qui a suivi.

Le premier vaccin expérimental contre le virus Ebola à faire l'objet d'un essai clinique aux Etats-Unis, aussi testé sur des adultes au Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV), a été bien toléré outre-Atlantique. Il a déclenché une bonne réponse immunitaire, selon de premiers résultats prometteurs publiés mercredi.

Le Dr Anthony Fauci, directeur de l'Institut des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), n'a pas précisé quand ce vaccin pourrait être prêt à être distribué. "En nous basant sur les résultats positifs du premier essai clinique du vaccin (phase 1), nous poursuivons nos efforts en vue de mener des essais avec un plus grand nombre de personnes pour établir son efficacité", a-t-il dit.

Le NIAID explique envisager de mener ces essais cliniques dits de phase 2 et 3 en Afrique de l'Ouest en 2015. Il précise avoir à ce sujet des discussions avancées avec les responsables du Liberia et d'autres pays.

Ce vaccin, appelé ChAd3, co-développé par le NIAID et le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK), a été testé avec 20 volontaires en bonne santé âgés de 18 à 50 ans dans la clinique des Instituts nationaux de la santé (NIH), dont fait partie le NIAID. Ces premiers résultats sont publiés en ligne dans la revue médicale "New England Journal of Medicine".

Production d'anticorps

Le vaccin contient des éléments génétiques provenant de deux souches du virus Ebola (Soudan et Zaïre) acheminés par un adénovirus responsable du rhume chez les chimpanzés, un agent inoffensif pour l'homme. Les 20 volontaires ont produit des anticorps dans les quatre semaines après avoir été vaccinés, les niveaux étant plus élevés chez ceux ayant reçu la plus forte dose vaccinale.

Les chercheurs soulignent surtout que le vaccin a induit une réponse des lymphocyte T, dont des cellules T CD8 qui semblent avoir joué un rôle-clé dans la protection immunitaire contre Ebola chez les primates. Le vaccin, qui a en effet été initialement testé avec un grand succès sur des singes, n'a pas provoqué d'effets secondaires graves. Seuls deux participants ont eu brièvement de la fièvre.

Testé à Lausanne

Réagissant à ces résultats, le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest a estimé dans un communiqué que cela marquait "un autre pas important" dans la lutte contre Ebola. Il a aussi dit que le président Barack Obama se rendrait aux NIH mardi prochain pour s'entretenir avec les chercheurs et "discuter des progrès sur d'autres fronts contre Ebola".

Outre ce vaccin ChAd3, un vaccin développé par l'agence de santé publique du Canada (rVSV), dont la licence de commercialisation est détenue par la société américaine NewLink Genetics, fait aussi l'objet d'un essai clinique de phase 1 par le NIAID. Les résultats sont attendus d'ici la fin décembre.

Le vaccin ChAd3 du NIAID et de GSK est aussi testé en phase 1 avec 60 volontaires au Royaume-Uni et fait également l'objet d'un essai clinique sur des adultes au CHUV pour le compte de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). GSK estimait en octobre qu'il pourrait avoir 24'000 doses de son vaccin prêtes pour les essais d'efficacité de phase 2 et 3 d'ici janvier.

Le nombre de morts dus à l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola s'élève à 5689 sur un total de 15'935 personnes infectées par le virus, selon le dernier bilan de l'OMS publié mercredi.

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