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Economie et démographie, clés de la réélection d'Obama

La gestion de dossiers économiques clés et la forte mobilisation de certaines catégories de la population américaine ont contribué à la réélection du président sortant.

07 nov. 2012, 15:05
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Un regain d'optimisme sur une amélioration de la situation économique et une forte mobilisation des jeunes, des femmes et des membres des minorités favorables aux démocrates ont largement contribué à la victoire de Barack Obama, mardi.

Bien que le républicain Mitt Romney ait gagné la bataille chez les électeurs indépendants, il a pâti d'un puissant vote démocrate dans certains Etats-clé ("swing states"). Les premiers sondages sortie des urnes ont reflété un fort soutien des minorités et des femmes célibataires au président sortant, si fort que M. Obama a réalisé de meilleurs scores dans quelques Etats clés qu'il y a quatre ans.
 
En Pennsylvanie, la participation de la communauté afro-américaine a été plus élevée qu'en 2008, selon ABC News, et dans le Nevada les "Latinos" ont représenté 18% des votants, contre 15% en 2008, d'après CNN.
 
Electorat durable
 
La croissance rapide de ces communautés a largement bénéficié au candidat démocrate dans ces Etats. Et ce phénomène semble également se produire en Floride, dernier des gros lots à décrocher avec ses 29 grands électeurs.
 
Pour Tad Devine, ancien conseiller démocrate, l'électorat de Barack Obama est durable et "reflète la réalité démographique de l'Amérique".
 
"Je pensais, il y a quatre ans, que l'électorat d'Obama était durable et c'est ce que nous avons vu ce soir", a-t-il dit. "Cet électorat est fait d'Afro-américains, de Latinos, de femmes célibataires et de jeunes (...) Ajoutez à cela les syndicats d'ouvriers et les blancs hautement qualifiés et vous obtenez une majorité, en particulier dans les États bascules", explique-t-il.
 
La faute à Bush
 
Mais si "l'électorat Obama" existe bel et bien, le clan républicain a également souffert d'une campagne essentiellement axée sur l'économie et sur les torts du président au pouvoir.
 
En Virginie, dans l'Iowa et dans l'Ohio, Mitt Romney bénéficie d'un avis plus favorable de la part des électeurs concernant sa capacité à gérer l'économie que son concurrent. Cela n'a cependant pas suffi au candidat républicain, qui a fait de l'économie son cheval de bataille.
 
D'autant que, selon un sondage national sortie des urnes, un électeur américain sur deux tient l'ancien président républicain George W. Bush pour responsable des problèmes économiques du pays, plutôt que Barack Obama.
 
Et alors qu'en octobre 2011, un quart de l'opinion publique considérait que les Etats-Unis allaient "dans la bonne direction", ce chiffre atteignait à 45% la semaine dernière.
 
Redressement juste à temps
 
"La gestion de l'économie du président devait être le coeur de la campagne de Romney. Il n'avait pas le choix. Mais toutes sortes d'indicateurs se sont relevés ces six derniers mois, juste à temps pour le président", analyse Bill Galston, ancien conseiller politique de Bill Clinton.
 
Les efforts déployés par le républicain pour convaincre les Américains que M. Obama était entièrement responsable du chômage persistant - qui atteint 7,9% de la population active - semblent finalement l'avoir desservi. Le président sortant a en effet remporté haut la main la bataille du Midwest, coeur industriel du pays.
 
Plan de sauvetage de l'automobile
 
Au fil de la nuit, les Etats que l'ancien gouverneur du Massachussetts se devait de gagner pour décrocher les clés de la Maison blanche sont tombés les uns après les autres dans l'escarcelle de Barack Obama.
 
A 04h00 suisses, New Hampshire, Iowa, Colorado, Nevada, Wisconsin et Pennsylvanie se coloraient de bleu. Une heure plus tard, Barack Obama décrochait de justesse l'Ohio et, avec lui, sa réélection. Aucun républicain n'a jamais remporté la présidentielle sans avoir accroché l'Ohio à son tableau de chasse.
 
Le président sortant l'a gagné surtout grâce à son plan de sauvetage de l'automobile. Dans l'Ohio, ou presque un emploi sur huit dépend de l'industrie automobile, 59% des électeurs avaient approuvé ce plan de sauvetage et trois quarts d'entre eux ont donné leur voix au candidat démocrate mardi.
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