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Egypte: des élections avant la fin de l'année

Le président égyptien par intérim, Adli Mansour, a fixé un calendrier pour la tenue d'élections législatives.

09 juil. 2013, 07:02
Les élections à la présidentielle devraient avoir lieu dans la semaine suivant la réunion du parlement nouvellement élu.

Le président égyptien par intérim Adli Mansour a fixé lundi un calendrier d'environ six mois pour la tenue d'élections législatives en Egypte. Cette annonce a été immédiatement dénoncée par un responsable des Frères musulmans.

Dans un décret, Adli Mansour a déclaré que des élections parlementaires auraient lieu une fois que des amendements à la constitution, actuellement suspendue, auront été soumis à référendum, ce dans un délai de quatre mois et demi.

"Case départ"

Ces élections, précise-t-il, devront avoir lieu dans les quinze jours suivant l'approbation de ces amendements par référendum. Quant à la présidentielle, elle devra avoir lieu dans la semaine suivant la réunion du parlement nouvellement élu.

Cette annonce a été immédiatement dénoncée par un haut responsable des Frères musulmans. "Un décret constitutionnel par un homme nommé par des putschistes... ramène le pays à la case départ", a commenté Essam al-Erian sur son compte Facebook.

Le président égyptien par intérim a par ailleurs promis la mise en place d'une commission d'enquête sur la mort de plusieurs dizaines de partisans du président déchu Mohamed Morsi sous les balles de l'armée. Les Frères musulmans ont diffusé une liste comportant les noms de 42 de leurs partisans tués, tandis que la police et l'armée ont fait état de trois morts dans leurs rangs.

Ces événements ont poussé les salafistes du parti Al Nour à annoncer la suspension de leur participation au processus politique.

Charia maintenue

Dans un geste d'apaisement à l'intention des islamistes, Adli Mansour a par ailleurs précisé que le nouveau pouvoir ne remettrait pas en question l'article 2, qui stipule depuis des décennies que la charia (loi islamique) est la principale source de législation, et dont certains laïcs réclament l'abrogation.

Les Frères musulmans, qui avaient appelé au "soulèvement" après les violences de la matinée, ont baissé le ton d'un cran leur rhétorique guerrière dans la journée. Ils ont néanmoins appelé à de grandes manifestations ce mardi.

Par ailleurs, l'ancien ministre des Finances Samir Radouane apparaît comme le favori pour devenir Premier ministre par intérim, a-t-on appris de sources politiques haut placées. Il a cependant dit ne pas avoir été encore approché.

Ban Ki-moon "troublé"

De son côté, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a "condamné" les violences en Egypte et demandé une enquête impartiale, a indiqué son porte-parole Martin Nesirky.

M. Ban demande instamment aux Egyptiens de "travailler à forger un consensus" qui puisse inclure "tous les partis et toutes les communautés". "Les Nations unies sont prêtes à aider si nécessaire" à ce processus, conclut le communiqué.

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