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Egypte: la Suisse déconseille les voyages à destination du Caire

Défiant l'armée, le président égyptien Mohamed Morsi a exclu mardi soir de quitter son poste. Et l'appelle à retirer son ultimatum. De son côté, la Suisse déconseille les voyages à destination du Caire et d'autres grandes villes

03 juil. 2013, 13:14
An Egyptian protester waves a national flag over Tahrir Square, the focal point of Egyptian uprising as opponents of President Mohammed Morsi are gathered in Cairo, Egypt, Friday, June 28, 2013.  Tens of thousands of backers and opponents of Egypt's Islamist president held competing rallies in the capital Friday and new clashes erupted between the two sides in the country's second largest city, Alexandria, in a prelude to massive nationwide protests planned by the opposition this weekend demanding Mohammed Morsi's removal. (AP Photo/Amr Nabil)

Le président égyptien Mohamed Morsi a exclu mardi soir un départ anticipé et s'est déclaré prêt à "donner sa vie" pour préserver sa "légitimité". Défiant l'armée, il l'a appelée à retirer l'ultimatum, qui expire à 17 heures, exigeant qu'il se plie "aux revendications du peuple".

47 morts en une semaine

S'adressant à la télévision sur un ton combatif, le président islamiste a martelé qu'il "continuerait à assumer la responsabilité du pays", présentant sa "légitimité" comme "la seule garantie contre l'effusion de sang" et répondant ainsi implicitement à ceux qui estiment que son départ permettrait de résoudre les tensions qui secouent le pays. En une semaine de manifestations, les violences ont fait 47 morts.

Peu avant sur son compte Twitter officiel, il avait appelé les forces armées à "retirer leur avertissement" et refusé tout "diktat", en référence à l'ultimatum militaire, assimilé par ses partisans à un coup de force pour le faire partir.

Ces déclarations ont été faites après avoir rencontré tout au long de la journée le ministre de la Défense et chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Sissi, qui fait figure d'homme fort face au président.

"Feuille de route" de l'armée

En cas d'échec de son ultimatum, l'armée a indiqué qu'elle établirait elle-même une "feuille de route" pour résoudre la crise, mais a assuré qu'elle ne voulait pas préparer un "coup".

Selon le quotidien gouvernemental "Al-Ahram", cette "feuille de route" prévoit notamment la nomination d'un conseil présidentiel et une suspension de la constitution pour une période de transition, placée "sous la supervision de l'armée, pouvant durer jusqu'à un an.

D'après des sources militaires, le Conseil suprême des forces armées envisage d'écarter Morsi du pouvoir et de confier la direction du pays à un "conseil intérimaire" jusqu'à la rédaction d'une nouvelle constitution et l'organisation d'une élection présidentielle anticipée.

ElBaradei, "voix" de l'opposition

L'opposition a salué l'ultimatum de l'armée, y voyant un appui de poids dans sa volonté de pousser Morsi vers la sortie. Ce dernier est accusé de vouloir instaurer un régime autoritaire au profit du mouvement dont il est issu, les Frères musulmans.

En vue d'une "transition politique", l'opposition a annoncé que Mohammed ElBaradei, ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), serait son unique "voix".

Prudence recommandée

De son côté, le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) recommande "une prudence accrue" dans toutes les régions égyptiennes. Il déconseille tout particulièrement les voyages à destination du Caire et d'autres grandes villes.

Concrètement, "les voyages en Egypte devraient se limiter aux stations balnéaires du bord de la mer Rouge ainsi qu'aux centres touristiques de la haute Egypte", précise le DFAE, qui cite par exemple les sites de Louxor, Assouan et Abou Simbel.

Le DFAE exhorte les voyageurs à s'informer dans les médias de la situation, à se conformer aux instructions des services d'ordre et à rester en contact avec les tours opérateurs.

 

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