Le président français François Hollande a estimé mardi que la Turquie devait "absolument ouvrir sa frontière" avec la Syrie pour permettre d'aider les défenseurs kurdes de Kobané. La ville syrienne frontalière de la Turquie lutte contre l'avancée des jihadistes du groupe Etat islamique.
"Là, en ce moment, il y a un martyre, c'est cette ville de Kobané qui peut à tout moment tomber dans les mains des terroristes", a ajouté François Hollande. Il a lancé un appel pour que tous les pays concernés puissent offrir à ceux qui combattent les jihadistes "les moyens de se défendre contre le terrorisme".
En dépit des raids menés quotidiennement par les avions américains et alliés, les jihadistes ont atteint lundi pour la première fois le centre de la ville kurde de Kobané, dans le nord de la Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Ils contrôlent désormais la moitié de la localité" malgré la résistance des combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG, branche syrienne des rebelles kurdes turcs du PKK), selon Rami Abdel Rahmane, le directeur de cette ONG basée à Londres.
Les Kurdes ont dénoncé ces derniers jours la passivité turque face à la situation à Kobané. Des émeutes pro-Kurdes ont fait plus de 30 morts en Turquie. Les défenseurs de Kobané ne peuvent recevoir de renforts, car la Turquie bloque sa frontière, empêchant notamment des Kurdes de ce pays de se porter au secours de leurs camarades assiégés.