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Election au Zimbabwe: 70 à 75% des voix pour Mugabe

Selon les renseignements du porte-parole de son parti, Robert Mugabe aurait remporté près de 75% des voix de l'élection présidentielle du Zimbabwe. Les élections ont été "libres et crédibles" pour l'Union africaine.

02 août 2013, 09:17
Robert Mugabe semble bien parti pour sa réélection.

Les élections de mercredi au Zimbabwe ont été "libres, honnêtes et crédibles", a déclaré vendredi le chef de la mission d'observateurs de l'Union africaine Olusegun Obasanjo. L'ex-président nigérian a souligné que ce jugement était émis "à moins qu'il y ait d'autres choses à prouver, à part (certains) incidents "pas été assez importants pour modifier le résultat".

Selon les estimations de ses partisans, le président sortant Robert Mugabe, 89 ans, qui gouverne le Zimbabwe depuis l'indépendance il y a trente-trois ans, s'achemine vers une victoire écrasante.

"La prédiction, c'est que le président devrait avoir de 70 à 75%. C'est le sentiment, d'après ce que je vois remonter du terrain", a déclaré Rugare Gumbo, porte-parole de la Zanu-PF, le parti présidentiel .

La Zanu-PF a remporté 52 des 62 circonscriptions dont les résultats ont été publiés jusqu'à présent, sur un total de 210 sièges à pourvoir. "Nous ne pouvons pas avoir moins de 130 à 140 sièges", a relevé M. Gumbo.

Une majorité des deux tiers permettrait au parti de M. Mugabe de modifier la Constitution, un texte relativement libéral tout juste approuvé par référendum en mars.

Le résultat officiel du premier tour de la présidentielle n'est théoriquement pas attendu avant lundi, et la police avait menacé de sanction toute personne faisant état de résultats ou de projections avant l'annonce officielle par la Commission électorale.

Parodie de démocratie

Ses adversaires dénoncent eux une parodie de démocratie. Le camp de Morgan Tsvangirai ne cesse de dénoncer de massives malversations. Le Premier ministre a qualifié le scrutin de mercredi d'"énorme farce", estimant qu'il était "nul et non avenu".

De très nombreux électeurs des villes - traditionnellement hostiles à M. Mugabe - n'ont notamment pas trouvé leur nom sur des listes électorales qui n'ont été rendues publiques qu'à la veille du scrutin, rendant impossible toute vérification sérieuse et tout recours.

Selon Roy Bennett, un responsable du MDC basé à Johannesburg, le président Mugabe va vouloir prêter serment "le plus vite possible, peut-être dès vendredi matin". "C'est incroyable, c'est un vol dans les plus grandes largeurs", a-t-il dit, appelant à la résistance. "Je parle de résistance passive (...) qui ne mette pas la vie des gens en danger", a-t-il précisé, sans toutefois aller jusqu'à appeler à une grève générale.

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