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Election française: la droite tente de déstabiliser Hollande

Le président français Nicolas Sarkozy mène une stratégie de déstabilisation personnelle de François Hollande.

24 avr. 2012, 11:46
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Au-delà de l'affrontement des idées, le président français Nicolas Sarkozy mène une stratégie de déstabilisation personnelle de son adversaire socialiste. Il accuse François Hollande de "fuir" les débats après avoir dit, avant le 1er tour de la présidentielle, qu'il allait "l'exploser".

Le quotidien conservateur "Le Figaro" cite mardi un conseiller de Sarkozy qui assure: "on va être odieux". Et se référant à l'entourage du président-candidat, le journal affirme que d'ici au second tour de l'élection française, le 6 mai, "tous les coups seront permis".

"Il faut harceler Hollande, comme ils m'ont harcelé", aurait dit le président candidat à son entourage, toujours selon ce journal.

Nicolas Sarkozy entend jouer de l'inexpérience de son adversaire, qui a eu de nombreux mandats électifs, a dirigé le Parti socialiste (PS) pendant 11 ans, mais n'a jamais occupé la moindre fonction ministérielle.

Accusation lancée

Il estime qu'il prendra largement l'avantage sur François Hollande dans le débat télévisé traditionnel qui oppose les deux finalistes entre les deux tours. Il a même proposé dès dimanche soir, après le premier tour, de tripler la mise et d'organiser trois débats télévisés, une demande immédiatement rejetée par le camp Hollande.

Connu pour son énergie, Nicolas Sarkozy met une intensité particulière dans les attaques qu'il porte contre le candidat socialiste.

S'avançant lundi vers les journalistes, devant son QG de campagne, il a lancé à l'intention de son concurrent: "Maintenant, il s'agit de débattre devant les Français, projet contre projet, personnalité contre personnalité, expérience contre expérience. Les Français ont le droit de savoir, M. Hollande ne doit pas fuir".

Et son entourage de stigmatiser dans la foulée "la peur" qui saisirait le socialiste.

Critique évoquée par Hollande

"C'est ça, Nicolas Sarkozy, toujours l'esbroufe", a répondu François Hollande mardi dans le quotidien "Libération", cherchant délibérément à s'inscrire dans un tout autre registre. A propos du débat télévisé, qui aura lieu le 2 mai, il affirme qu'il l'aborde "très sereinement".

"Je pense que ce doit être un moment d'élévation. Le candidat sortant veut en faire un pugilat, car il n'a pas le choix. Il est comme un coureur qui a été distancé et essaye d'attraper par le maillot celui qui est devant", relève-t-il. Lui veut "être offensif sans tomber dans un combat de catch", ajoute-t-il.

Depuis le début de la campagne électorale, le candidat socialiste ne s'est pas départi de ce calme apparent face aux attaques de la droite, qui joue sur sa réputation également véhiculée par ses camarades socialistes d'homme mou, souvent flou et imprécis dans ses prises de positions.

28,63 et 27,18 %

Cette attitude de détachement face aux critiques lui a jusqu'à présent réussi. Il a fait l'union des socialistes autour de lui et a remporté dimanche le premier tour de l'élection présidentielle, avec 28,63 % contre 27,18 % à Nicolas Sarkozy. Il est en position favorable pour l'emporter au second tour.

Le président sortant dispose désormais d'une dizaine de jours pour réaliser sa propre prédiction.

"Je vais gagner et je vais même te dire pourquoi. Il n'est pas bon et ça commence à se voir. Hollande est nul!", avait-il dit fin mars à un journaliste du quotidien "Le Monde". Les propos avaient été néanmoins été démentis par Nicolas Sarkozy lui-même. Puis quelques jours plus tard, nouvelle confidence: "Je vais l'exploser".

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