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Élections législatives espagnoles: victoire des socialistes, entrée de l’extrême droite au parlement

Dimanche, en Espagne, le parti du Premier ministre sortant a gagné les législatives. L’extrême droite prépare son entrée au parlement.

29 avr. 2019, 06:45
Le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez a remporté les élections législatives espagnoles sans atteindre la majorité absolue.

Le Premier ministre socialiste Pedro Sanchez a remporté dimanche les élections législatives espagnoles sans atteindre la majorité absolue. Quant à l’extrême droite, elle se prépare à entrer au parlement, plus de 40 ans après la fin de la dictature de Francisco Franco.

Le scrutin pourrait déboucher sur une poursuite de l’instabilité qui marque la politique espagnole depuis la fin du bipartisme conservateurs-socialistes en 2015. Le parlement reste fragmenté et les divisions exacerbées par la tentative de sécession de la Catalogne en 2017. «Le futur a gagné et le passé a perdu», a lancé Pedro Sanchez, chemise blanche et col ouvert, en proclamant sa victoire devant les militants au siège de son parti à Madrid.

Après le dépouillement de 99% des bulletins de vote, le Parti socialiste a recueilli près de 29 % des voix et 123 députés, nettement plus que les 85 remportés aux législatives de 2016. Il reste loin de la majorité absolue de 176 sur 350 à la chambre.

 

 

Pedro Sanchez, arrivé au pouvoir en juin dernier en renversant le conservateur Mariano Rajoy dans une motion de censure, sera donc obligé de bâtir une coalition difficile pour continuer à gouverner. En face, les partis de droite seront bien en mal de l’en empêcher, malgré l’irruption du parti d’extrême droite Vox, qui remporte d’un coup 24 députés.

Les conservateurs du Parti populaire (PP) ont en effet perdu la moitié de leurs sièges, et retombent à 66 députés, contre 137 en 2016. Les libéraux de Ciudadanos ont réussi une belle percée, passant de 32 à 57 députés. Mais même en s’alliant à Vox, le PP et Ciudadanos ne pourraient pas rééditer au niveau national le succès qu’ils ont obtenu en décembre aux élections régionales d’Andalousie, où ils ont chassé les socialistes de leur fief.

«La fête est finie »

Vox, pratiquement inconnu jusqu’à son irruption en Andalousie, a fait ressurgir l’extrême droite dans un pays où elle était insignifiante depuis la mort de Franco en 1975. «La gauche sait que la fête est finie», a lancé le numéro deux du parti, Javier Ortega Smith. Son chef Santiago Abascal a lui annoncé le début de «la reconquête» de l’Espagne déclarant: «Vox est venu pour rester».

 

 

Adoptant un virulent discours antiféministe et contre l’immigration, il a prospéré en particulier en prônant la manière forte en Catalogne. Gonzalo Rodríguez, un étudiant madrilène de 18 ans, a voté pour la première fois, pour Vox, «le seul parti, selon lui, qui défend l’unité de l’Espagne et les valeurs de la famille traditionnelle».

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