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Elu à la tête du Venezuela, Maduro reçoit les félicitations de la Russie et du Bélarus

Contestée au Venezuela, la victoire de Maduro ne fait aucun doute en Russie et au Bélarus. Poutine et Loukachenko ont félicité le nouvel élu.

15 avr. 2013, 18:03
Nicolas Maduro a réuni 7.505.338 suffrages, contre 7.270.403 à son opposant.

Le Venezuela entre dans une période d'incertitudes après le succès étriqué et contesté de Nicolas Maduro à l'élection présidentielle de dimanche. La proclamation officielle de sa victoire devait avoir lieu lors d'un grand rassemblement lundi après-midi à Caracas. La Russie et Cuba ont déjà félicité le nouveau président.

Le résultat officiel a été proclamé dans la nuit de dimanche à lundi par la commission électorale nationale. "Aujourd'hui, nous pouvons dire que nous avons une victoire électorale juste, légale, constitutionnelle", s'est félicité le président déclaré, devant une foule de partisans réunis au palais présidentiel de Miraflores.

L'ancien chauffeur de bus, dont le père de la "révolution bolivarienne" avait fait son dauphin avant de succomber à un cancer le 5 mars, ne devance Henrique Capriles, chef de file de l'opposition, que de 235'000 voix, selon la commission électorale. Ils sont respectivement crédités de 50,7 et 49,1% des suffrages.

"Chargé d'illégitimité"

Henrique Capriles, jeune gouverneur de l'Etat de Miranda, qui a ainsi déjoué les pronostics, a refusé de reconnaître ces résultats. Ses équipes, a-t-il affirmé, ont dénombré 3'000 irrégularités allant du coup de feu à la réouverture de bureaux de vote.

"Je n'ai pas eu affaire aujourd'hui à un candidat, mais à un abus de pouvoir en règle", s'est-il indigné, réclamant un nouveau décompte des bulletins. "M. Maduro, vous êtes le perdant (...). Ce système s'effondre. C'est comme un château de sable ; on le touche et il s'écroule."

Certains de ses partisans sont descendus dans les rues pour crier à la fraude. Mais leur candidat n'a pas lancé d'appel à la mobilisation.

Soupçons de tricherie

Nicolas Maduro s'est quant à lui dit prêt à accepter un recomptage en bonne et due forme. "Ceux qui n'ont pas voté pour nous, je les invite à l'unité. Nous allons coopérer pour la sécurité et l'économie de ce pays", a-t-il déclaré. Le camp Maduro a aussitôt fêté la victoire de son champion, tirant des feux d'artifice dans le ciel de Caracas.

Ce score représente une victoire plus serrée que prévue pour Nicolas Maduro qui avait dominé les sondages durant la campagne. Il semble qu'Henrique Capriles, 40 ans, ait réussi à refaire une bonne partie de son retard dans les derniers jours de campagne.

Lors de la présidentielle d'octobre dernier, remportée par Hugo Chavez, le centriste Henrique Capriles avait recueilli un peu plus de 44% des voix. Quelques heures avant l'annonce du résultat, dimanche soir, celui-ci avait fait état d'un plan consistant à truquer le scrutin.

Le résultat très serré du scrutin risque de plonger dans un climat de tension et d'incertitude ce riche pays pétrolier de 29 millions d'habitants, profondément divisé après 14 ans de "révolution socialiste".

Félicitations de Russie et de Cuba

Le président russe Vladimir Poutine a cependant déjà félicité Nicolas Maduro. Le dirigeant biélorusse Alexandre Loukachenko l'a pour sa part invité dans son pays. "Le chef d'Etat russe s'est dit sûr que le Venezuela dirigé par Nicolas Maduro allait renforcer davantage les relations de partenariat stratégique avec la Russie", a indiqué le Kremlin dans un communiqué.

Le président cubain Raul Castro a pour sa part félicité Nicolas Maduro pour son "importante" victoire à l'élection présidentielle au Venezuela en soulignant qu'elle représentait "la continuité de la Révolution bolivarienne".

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