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Emeutes anti-US: un haut responsable de la sécurité libyenne démissionne

Fawzi Wanis al-Kadhafi s'est retiré des services de sécurité de Benghazi après l'attaque du consulat américain. Il invoque des problèmes au sein de l'appareil sécuritaire.

20 sept. 2012, 07:29
La tension est montée jeudi au sein des services de sécurité de Benghazi, après l'attaque meurtrière contre le consulat américain. Un haut responsable de sécurité a démissionné.

 La tension est montée jeudi au sein des services de sécurité de Benghazi, plus d'une semaine après l'attaque meurtrière contre le consulat américain. Un haut responsable de sécurité a démissionné, et des officiers ont rejeté le limogeage de leurs chefs.

Le chef de la Haute commission de sécurité de la ville de Benghazi, dans l'Est de la Libye, Fawzi Wanis al-Kadhafi, s'est retiré de ses fonctions en invoquant des "problèmes" au sein de l'appareil sécuritaire.

La Haute commission de la sécurité qui dépend du ministère de l'Intérieur a été formée par les rebelles ayant combattu le régime de Mouammar Kadhafi, pour assurer la sécurité en Libye et éviter le chaos après la chute de l'ancien régime en octobre 2011.

"Il y a des problèmes au ministère de l'Intérieur et des différends existent entre les services de sécurités. Les conditions de travail ne sont plus comme avant, donc j'ai décidé de démissionner", a déclaré M. al-Kadhafi, sans fournir d'autres détails.

Sa démission intervient deux jours après le limogeage de deux hauts responsables chargés de la sécurité dans l'Est du pays.

Ainsi, le ministre de l'Intérieur avait annoncé lundi avoir licencié le vice-ministre en charge de la région Est, Wanis al-Charef, ainsi que le directeur de la Sûreté nationale à Benghazi, le général Hussein Bou Hmida.

Une trentaine d'officiers dont quatre colonels ont dénoncé jeudi à Benghazi ces décisions et brandi la menace de démissionner.

"Boucs émissaires"

Ils ont présenté Wanis al-Charef et Hussein Bou Hmida comme les "boucs émissaires" de l'attaque du 11 septembre contre le consulat des Etats-Unis à Benghazi, qui a coûté la vie à l'ambassadeur Chris Stevens et trois autres Américains.

Les officiers ont par ailleurs demandé par ailleurs le limogeage du ministre de l'Intérieur, Fawzi Abdelali, qu'ils considèrent comme le "premier responsable" des lacunes dans les services de sécurité.

L'attaque contre le consulat américain avait été mise sur le compte de manifestants en colère contre un film amateur dénigrant notamment le prophète Mahomet produit et réalisé aux Etats-Unis.

Mais des responsables libyens et américains n'ont pas écarté l'hypothèse d'une attaque planifiée, voire une implication du réseau Al-Qaïda.


 
 

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