L’émotion était palpable, ce lundi en début d’après-midi, pour l’ouverture du procès «France Télécom», au Palais de Justice de Paris. Une foule nombreuse était venue assister à l’audience pénale, où comparaissent sept anciens dirigeants de l’entreprise, accusés de «harcèlement moral» pour avoir mis en œuvre, en 2005 et 2006, un plan de transformation radical de l’entreprise, voué à faire partir du groupe 20 000 personnes, soit 20% du total des salariés.
Dépressions et même suicides se sont alors multipliés au sein du groupe – devenu depuis Orange –, faisant les gros titres de la presse. Et occasionnant finalement l’ouverture d’une longue procédure judiciaire. Il aura fallu plus de 10 ans pour que celle-ci arrive à son terme: 39 victimes ont été reconnues par les juges – 8 dépressions, 12 tentatives de suicide et 19 suicides.
Responsabilité niée
Sur le parvis, les orateurs syndicaux, venus manifester devant le tribunal, se...