Quatre jours avant le scrutin législatif serbe de ce dimanche, sur la place de la République de Belgrade, c'est un mort qui s'adresse à la foule. Zoran Djindjic, le premier ministre assassiné le 11 mars 2003, est revenu hanter les esprits. Ceux, en premier, des quelque 2000 personnes réunies par le Parti démocrate sur les lieux où, soir après soir, ils se retrouvaient alors par centaines de milliers pour abattre la dictature communiste.
La tribune est à nouveau à sa place, comme en cet automne 2000 où Milosevic a quitté le pouvoir. Sur un écran géant, Djindjic parle. De l' "intérêt national" , des médias à la solde du régime qui détruit l'opposition, et de l'avenir européen de la Serbie. C'était en 2000, mais c'était aussi ce mercredi, et les propos n'ont rien perdu de leur acuité. "Sauf qu'on vit beaucoup plus mal qu'avant" , se lamente Rada, que les...