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En visite à Prato, le pape appelle à "un travail digne"

Accueilli par des milliers de fidèles, le pape François a fait une halte d'une heure et demie à Prato, ville située à une vingtaine de kilomètres de Florence où travaillent des milliers de Chinois. Il y a plaidé mardi pour le droit à un "travail digne".

10 nov. 2015, 11:42
Des milliers de fidèles se sont déplacés pour voir passer le pape François à Prato.

Le pape François a plaidé mardi pour le droit à un "travail digne" lors d'une visite dans la petite cité toscane de Prato, capitale italienne du textile où travaillent des milliers de Chinois. Il a fustigé le "cancer de la corruption" et de "l'exploitation".

Accueilli par des milliers de fidèles, François a fait une halte d'une heure et demie dans cette ville située à une vingtaine de kilomètres de Florence.

"La sacralité de chaque être humain exige pour chacun respect, accueil et travail digne", a-t-il affirmé depuis la chaire du Duomo de Prato, donnant sur la place de la cathédrale et construit par Donatello.

Incendie meurtrier

Sortant alors de son discours officiel, Jorge Bergoglio, qui ne cesse de dénoncer les difficultés des travailleurs pauvres et des chômeurs, a tenu à saluer la mémoire "des cinq hommes et des deux femmes de nationalité chinoise, morts il y a deux ans dans la zone industrielle de Prato", avant d'être applaudi par la foule.

En décembre 2013, sept ouvriers chinois avaient trouvé la mort lors de l'incendie de leur atelier clandestin, dont une partie avait été transformée en dortoir, provoquant une grande émotion en Italie.

"Ils vivaient et dormaient à l'intérieur du hangar industriel dans lequel ils travaillaient. Dans un coin avait été installé un petit dortoir en carton et en plâtre, avec des lits superposés pour profiter de la hauteur de la structure", a décrit le pape.

"Ceci n'est pas un travail digne!", a-t-il lancé, en dénonçant une "tragédie de l'exploitation et des conditions de vie inhumaines". A ses yeux, "la vie de chaque communauté exige que se combattent jusqu'au bout le cancer de la corruption, le cancer de l'exploitation de l'humain et du travail et le poison de l'illégalité".

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