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Enquête lancée contre un ancien garde d'Auschwitz

Une enquête pour crimes de guerre contre un homme de 87 ans, accusé d'avoir servi comme garde dans le camp de concentration d'Auschwitz, a été lancée par l'Allemagne.

23 sept. 2012, 17:39
epa03079624 (FILE) A file photograph dated 18 December 2009 shows the replacement ''Arbeit Macht Frei'' ('Work Makes Free') sign at the entrance the former Auschwitz-Birkenau Nazi death camp in Oswiecim (Auschwitz). Germany on 20 January 2012 marked the 70th anniversary of the Wannsee Conference, when high-ranking Nazi officials met to plan the genocide of European Jews, the process that became infamous as the Nazi???s "Final Solution". Media reports citing a recently carried out survey by the Forsa research institute shows more than than 20 per cent of young Germans did not know the name Auschwitz or what happened there. The reports say the survey revealed  that 21 per cent of people aged between 18 and 30 who were asked about the most notorious Nazi extermination camp had not heard of it. The International Holocaust Remembrance Day on 27 January marks the liberation of the biggest death camp, Auschwitz, by Soviet forces on 27 January 1945.  EPA/JACEK BEDNARCZY POLAND OUT *** Local Caption *** 00000401972130

L'Allemagne a lancé une enquête pour crimes de guerre contre un homme de 87 ans, habitant Philadelphie, accusé d'avoir servi comme garde dans le camp de concentration d'Auschwitz, a appris l'Associated Press. Pendant plusieurs années, le ministère américain de la Justice a essayé, sans succès, de lui retirer sa nationalité américaine et de le déporter.

Johann "Hans" Breyer, un fabricant d'outils à la retraite, reconnaît qu'il a été garde à Auschwitz pendant la Deuxième guerre mondiale, mais il a affirmé à AP qu'il était basé à l'extérieur du camp et qu'il n'a rien à voir avec le massacre d'environ 1,5 million de juifs et d'autres prisonniers dans l'enceinte du camp.

Le service spécial qui enquête en Allemagne sur les crimes de guerre nazis a recommandé aux procureurs de l'inculper pour complicité de meurtre et de l'extrader en Allemagne afin qu'il soit jugé pour son implication présumée dans les assassinats d'au moins 344.000 juifs dans le camp d'Auschwitz-Birkenau, dans la Pologne occupée.

L'AP a aussi obtenu des documents soulevant des doutes sur le témoignage de M. Breyer concernant la date de son départ d'Auschwitz.

Ce dernier a reconnu lors d'un entretien réalisé dans sa modeste maison de Philadelphie qu'il était dans les Waffen SS à Auschwitz, mais il dit n'avoir jamais travaillé dans la partie du camp où ont eu lieu les exterminations des juifs.

"Je n'ai tué personne, je n'ai violé personne", a-t-il déclaré à l'AP. "Je n'ai rien fait de mal", a-t-il assuré.

Cette affaire est traitée sur la même base juridique que celle utilisée pour poursuivre John Demjanjuk, ancien ouvrier du secteur automobile dans l'Ohio (nord-est des Etats-Unis), décédé en mars dernier à l'âge de 91 ans. Extradé des Etats-Unis vers Munich en mai 2010 au terme d'une longue bataille juridique, il avait été condamné en mai 2011 à Munich à cinq ans de prison pour complicité de meurtres en tant qu'ancien garde du camp d'extermination nazi de Sobibor. Ses avocats avaient fait appel et le nonagénaire avait été laissé en liberté.

Selon des experts, au moins 80 anciens gardes ou d'autres personnes qui travaillaient dans des camps d'extermination, qui pourraient être inquiétés au même titre que John Demjanjuk, seraient encore en vie aujourd'hui, près de 70 ans après la fin de la guerre.

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