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Enquête parlementaire sur le «prisonnier X»

Israël va ouvrir une enquête parlementaire sur le «prisonnier X», a indiqué une commission de la Knesset. L'affaire concerne un jeune Australien retrouvé mort en prison en Israël en 2010 alors qu'il travaillait pour les services de renseignement israéliens.

17 févr. 2013, 21:52
La tombe de Ben Zygier se trouve dans un cimetière juif à Melbourne.

La commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset (Parlement) va lancer «une enquête exhaustive» sur tous les aspects de cette affaire, a déclaré dimanche soir un porte-parole de la commission, cité dans un bref communiqué.
L'enquête sera conduite par la sous-commission pour le Renseignement. Celle-ci dépend de la puissante commission des Affaires étrangères et de la Défense, a précisé ce communiqué, sans autre détail. Cette décision survient après plusieurs jours de  polémique médiatique et diplomatique.

Médias censurés
Mercredi passé, Israël a dû reconnaître avoir emprisonné un Australien sous une fausse identité «pour des raisons sécuritaires». Cet aveu faisait suite aux informations parues dans les médias australiens sur la mort du «prisonnier X», identifié comme Ben Zygier, un avocat juif australien de 34 ans recruté par le Mossad, le service de renseignement extérieur israélien.
D'après la télévision australienne ABC, Ben Zygier a été retrouvé pendu dans une cellule de haute sécurité de la prison Ayalon, au sud  de Tel-Aviv, fin 2010. Le gouvernement israélien a tenté d'imposer un black-out sur l'affaire.
Le ministère de la Justice a toutefois dû partiellement faire marche arrière devant le tollé déclenché dans les médias locaux soumis à la censure. Ni l'identité du détenu ni les faits reprochés à la victime n'ont été divulgués par les autorités israéliennes.

«Surexposition» médiatique
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a estimé qu'une «surexposition» médiatique des services de renseignements pouvait  «porter gravement atteinte» à la sécurité de l'Etat.
«Dans la situation où vit l'Etat d'Israël, la sécurité doit primer», a argué M. Netanyahu. «Je demande à tout le monde de laisser les forces de sécurité travailler tranquillement afin que nous puissions continuer à vivre dans la paix et le calme», a plaidé le Premier ministre.
Samedi, le vice-Premier ministre Moshé Yaalon avait assuré qu'Israël n'était «pas un pays qui agit dans l'ombre». «Quand nous devons tenir un prisonnier isolé ou même l'incarcérer sous une fausse identité, cela se fait sous supervision légale, en informant les autorités, sous la supervision des parlementaires et en informant sa famille», avait expliqué M. Yaalon.
Le ministère de la Justice a affirmé que le détenu avait eu droit  à un avocat et que sa famille avait été dûment informée de son  arrestation. L'enquête sur son décès a conclu à un suicide.

Enquête sur ce décès
Le ministre australien des Affaires étrangères, Bob Carr, a pour  sa part affirmé que son ministère cherchait à obtenir des réponses  sur les circonstances de la mort de Ben Zygier.
Selon un haut responsable israélien cité par des médias  australiens, les services de renseignements australiens sont  «profondément impliqués» dans l'affaire. Ils auraient interrogé Ben  Zygier qu'ils soupçonnaient de se livrer à de l'espionnage pour le  compte d'Israël.
Selon la presse, le ministère israélien de la Justice envisage de  rendre publics les résultats de l'enquête sur la mort de Ben Zygier,  qui a conclu à un suicide par pendaison. La justice examine  également d'éventuelles poursuites pour négligences du service  pénitentiaire.

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