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Enregistrements RAID/Merah: le parquet ouvre une information judiciaire

Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris à la suite de la diffusion sur TF1 d'extraits de conversation entre Mohamed Merah et les policiers du RAID.

11 juil. 2012, 17:40
Me Mehana Mouhou, avocat de la famille d'Imad Ibn Ziaten, première des sept victimes de Mohamed Merah (ci-contre), voit dans la diffusion de cet enregistrement "des règlements de comptes entre services de police".

Le parquet de Paris a ouvert mercredi une information judiciaire pour "violation du secret de l'instruction", "violation du secret professionnel" et "recel" de ces deux délits suite à la diffusion dans l'émission "Sept à Huit" sur TF1 d'extraits de conversation entre Mohamed Merah et les policiers du RAID.

Le parquet, qui avait déjà ouvert une enquête préliminaire dimanche soir sur cette affaire, s'est borné à dire que le "cadre de l'information judiciaire est plus approprié" à la poursuite de l'enquête.

La juge d'instruction du pôle antiterroriste Laurence Le Vert a été nommée pour instruire l'affaire, a-t-on appris de source proche du dossier.

Des enquêteurs de l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) se sont rendus lundi soir dans les locaux de la société productrice de l'émission pour se faire remettre les enregistrements. Les responsables de la société Eléphant et Cie, n'ont cependant pas souhaité les fournir, avait précisé le parquet lundi.

Me Mehana Mouhou, avocat de la famille d'Imad Ibn Ziaten, première des sept victimes de Mohamed Merah, voit dans la diffusion de cet enregistrement "des règlements de comptes entre services de police".

"On sait que le RAID, la Police judiciaire de Toulouse, la SDAT (Sous-direction antiterroriste), la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur) et le laboratoire de police scientifique ont eu entre les mains ces enregistrements", a-t-il ajouté. Me Mouhou a dit espérer que la juge d'instruction "désigne des gendarmes dans le cadre de commissions rogatoires". Il s'est constitué partie civile.

L'avocat s'est par ailleurs indigné de la mise en garde du CSA à l'encontre de TF1 mardi, qu'il a qualifiée de "mascarade". "Mes clients estiment que le CSA est complice de TF1", a-t-il ajouté.

Les avocats des familles des victimes ont dénoncé cette diffusion où l'on entend Mohamed Merah expliquer posément sa manière de procéder, ses voyages au Pakistan et en Afghanistan, son look -une "ruse" pour tromper les policiers- ou encore son refus de se rendre et son acceptation de la mort. AP

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