Recep Tayyip Erdogan repousse chaque jour un peu plus les limites de sa rhétorique nationaliste et antieuropéenne. Après des semaines d’invectives avec les pays de l’Union européenne, le président turc a surenchéri en évoquant une «rupture» avec l’UE. Le référendum du 16 avril, qui vise à renforcer les pouvoirs présidentiels, sera «de toute façon pour nous un point de rupture», a-t-il lancé, samedi, lors d’un discours à Antalya, dans le sud de la Turquie.
Parlant des relations, déjà très tendues, entre son pays et l’UE, Recep Tayyip Erdogan a dit son souhait de «tout mettre sur la table», car «la Turquie», a-t-il ajouté, «n’est le souffre-douleur de personne». Le chef de l’Etat a indiqué qu’il envisageait un référendum sur l’avenir de la candidature turque à l’Union européenne, un projet qu’il avait déjà évoqué l’an dernier. «Pour le moment, nous organisons un référendum le 16 avril, mais ensuite, nous pourrions choisir...