Plus d’un siècle après le premier vol motorisé sur Terre, la Nasa compte prouver qu’il est possible de faire voler un engin sur une autre planète. Transporté à bord de la mission mars 2020, qui arrive jeudi à destination, le petit hélicoptère Ingenuity devra accomplir une prouesse: s’élever dans un air d’une densité équivalente à seulement 1% celle de l’atmosphère terrestre.
Ingenuity ressemble en réalité plutôt à un gros drone. Le défi principal pour les ingénieurs: le rendre le plus léger possible, afin qu’il puisse se soulever dans un air extrêmement léger. Il ne pèse finalement que 1,8 kg.
Il est composé de quatre pieds, d’un corps et de deux hélices superposées. Il mesure 1,2 mètre d’un bout à l’autre d’une pale. Les hélices tourneront à une vitesse de 2400 tours par minute, soit environ cinq fois plus rapidement qu’un hélicoptère standard.
Ingenuity est équipé de panneaux solaires pour recharger ses batteries, une grande partie de l’énergie étant utilisée pour se réchauffer (il fait -90 °C la nuit sur Mars). Il peut également prendre des photos et vidéos.
L’hélicoptère a été placé sous le ventre du rover Perseverance, le véhicule de la mission principale. Une fois arrivé sur Mars, il sera largué sur le sol et le rover roulera au-dessus de lui pour s’en éloigner.
A cause du délai de transmission d’une vingtaine de minutes entre la Terre et Mars, pas de joystick pour le piloter. Il volera en autonomie: des commandes seront envoyées mais il devra ensuite se débrouiller seul grâce à une bardée de capteurs l’aidant à se diriger. Les résultats des vols seront reçus bien après leur dénouement.