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Espagne: 30'000 Espagnols rendent hommage à Adolfo Suarez

Des dizaines de milliers d'Espagnols ont rendu hommage à l'ancien chef du gouvernement Adolfo Suarez, décédé dimanche à Madrid à l'âge de 81 ans. Pour beaucoup, c'est lui qui a permis au pays de se relever après 40 années de dictature franquiste.

25 mars 2014, 15:12
Plus de 30'000 Espagnols ont rendu un dernier hommage à Adolfo Suarez, lors des funérailles nationales célébrées mardi à Madrid.

En silence, applaudissant au passage du cercueil, ou recueillis dans la chapelle ardente dressée dans la Chambre des députés, des dizaines de milliers d'Espagnols ont rendu hommage à Madrid à l'ancien chef du gouvernement Adolfo Suarez. Son enterrement doit ensuite se dérouler mardi à Avila.

Environ 30'000 personnes sont venues s'incliner devant le cercueil, installé pendant 24 heures dans la salle d'apparat du Congrès, décorée d'immenses gerbes de fleurs.

Transporté sur un chariot d'artillerie, accompagné par la famille et par les membres du gouvernement, précédé d'une fanfare militaire marchant lentement au pas, le cercueil recouvert du drapeau espagnol or et rouge a remonté mardi matin une grande avenue du centre de la capitale, jusqu'à la place de Cibeles.

Adolfo Suarez, mort dimanche à 81 ans, devait être enterré dans la journée dans le cloître de la cathédrale gothique d'Avila, dans le centre de l'Espagne, sur sa terre natale comme il l'avait souhaité.

Quelques heures plus tôt à Madrid, ils étaient des milliers au passage du cercueil, certains essuyant des larmes, criant "Viva Suarez". Parmi eux, beaucoup d'Espagnols qui gardent en mémoire les années de transition ayant suivi la fin de la dictature franquiste en 1975.

Après son enterrement à Avila, près du village de Cebreros où il est né le 25 septembre 1932, des funérailles d'Etat seront célébrées le 31 mars dans la cathédrale de La Almudena à Madrid.

"Il a uni les deux Espagne"

"Il représente beaucoup, parce qu'il a uni les deux Espagne, après 40 ans de dictature", se souvient Maria Fraile Sanchez Rubio, une femme au foyer de 62 ans, dans un sourire ému. "Il a ouvert un chemin, et les hommes politiques d'aujourd'hui devraient s'en souvenir".

Premier chef de gouvernement espagnol après la dictature, entre 1976 et 1981, Afolfo Suarez avait été nommé à ce poste en juillet 1976 par le roi Juan Carlos, monté sur le trône à la mort de Francisco Franco le 20 novembre 1975.

Aux côtés du roi, il a mené le pays durant les années de transition, au sortir de quatre décennies de guerre et de dictature, une période délicate et troublée où la jeune démocratie a dû se construire pas à pas.

Son talent de conciliateur et d'homme de dialogue fut notamment crucial à l'heure où les partis politiques, récemment légalisés, devaient s'accorder sur la rédaction d'une nouvelle Constitution, finalement adoptée par référendum le 6 décembre 1978.

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