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Espagne: le beau-frère du roi accusé de corruption par un suspect-clé

Iñaki Urdangarin et l'infante Cristina d'Espagne ne sont pas prêts d'en terminer avec les démêlés juridiques après les révélations d'un suspect-clé dans l'affaire de fraude fiscale et de blanchiment d'argent.

03 juil. 2014, 17:14
epa04295257 Miquel Roca (C), lawyer of Spanish Infanta Cristina, speaks to the media as he arrives to his office in Barcelona, Spain, 02 July 2014. Roca has announced he will appeal the decision of judge Jose Castro of taking Infanta Cristina, sister of Spain's King Felipe VI, on trial with her husband Inaki Urdangarin in the alleged Noos corruption case.  EPA/Toni Garriga

Un suspect-clé dans l'affaire de corruption qui pourrait aboutir au procès de la soeur du roi d'Espagne, Cristina, et de son époux Iñaki Urdangarin, a témoigné contre ce dernier. Selon une source judiciaire, il verra sa peine réduite en échange de sa collaboration avec la justice.

Marco-Antonio Tejeiro, comptable inculpé dans l'affaire, a dénoncé devant le procureur Pedro Horrach l'emploi de "factures ne répondant pas à des services réellement fournis" par l'institut Noos, selon un document dont l'AFP a obtenu jeudi une copie. Cette société à but non lucratif qu'Iñaki Urdangarin présidait entre 2003 et 2006 servait en fait à ce dernier et à son associé "à se répartir" ses bénéfices.

Marco-Antonio Tejeiro a occupé jusqu'en 2008 le poste de comptable de Noos, qui passait des marchés publics avec les autorités régionales des Baléares et de Valence pour des évènement liés au sport et au tourisme.

Le procureur Pedro Horrach du Tribunal de Palma de Majorque, aux Baléares, a remis jeudi sa déclaration écrite au juge José Castro, qui avait bouclé le 25 juin l'instruction qu'il menait depuis quatre ans sur "l'affaire Noos".

La soeur du roi d'Espagne Felipe VI, Cristina, âgée de 49 ans, a déposé un recours mercredi contre le maintien de son inculpation pour fraude fiscale et blanchiment.

Factures ne correspondant pas aux services fournis

Dans sa déclaration écrite de huit pages, datée de mardi et envoyée par courrier électronique au procureur, Marco-Antonio Tejeiro affirme à propos de deux congrès, organisés aux Baléares et à Valence respectivement, que "le coût réel de l'organisation des évènements fut sensiblement inférieur au montant reçu des organismes publics".

Les factures correspondant à ces congrès "ne répondaient pas à des services réellement fournis, mais étaient au contraire le moyen pour M. Torres et M. Urdangarin de se repartir les bénéfices du groupe Noos vers leurs entreprises respectives", écrit l'ancien comptable.

Il souligne le rôle central, "de contrôle absolu", des deux associés dans la gestion de Noos. Mais il ne mentionne pas l'infante Cristina.

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