Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Espagne: Pedro Sanchez, le chef du Parti socialiste, démissionne

Pedro Sanchez, le chef du Parti socialiste espagnol, a annoncé samedi sa démission. L'annonce a été faite après qu'il aie été mis en minorité lors d'un vote des instances du parti.

01 oct. 2016, 20:54
Le secrétaire général du Parti socialiste espagnol (PSOE), Pedro Sanchez, a démissionné samedi soir après avoir été mis en minorité par le comité fédéral du parti

Le chef du Parti socialiste espagnol Pedro Sanchez a démissionné samedi soir après avoir été mis en minorité par le comité fédéral du parti, selon une source socialiste. Ce retrait ouvre la voie au déblocage de la crise politique qui dure depuis neuf mois en Espagne.

La réunion a eu lieu à huis clos et a duré plus de huit heures, avec des discussions houleuses, selon certaines sources. Les quelque 300 membres du comité fédéral, qui fonctionne comme une sorte de parlement, s'étaient réunis samedi pour trancher le dilemme sur l'attitude à adopter au parlement, où le président du gouvernement sortant, le conservateur Mariano Rajoy, tente de former un gouvernement minoritaire.

Si les députés socialistes s'abstiennent, M. Rajoy pourra le faire. Mais M. Sanchez, 44 ans, excluait pour sa part de permettre au chef de la droite conservatrice, qu'il accuse de corruption, de se maintenir au pouvoir. Le secrétaire général du PSOE avait laissé entendre vendredi qu'il pourrait se retirer si le comité fédéral du parti le désavouait.

En recul et en crise

Le PSOE est en pleine crise après la démission, mercredi, de 17 des 38 membres de son comité exécutif qui ont appelé Pedro Sanchez à s'effacer pour sortir de neuf mois d'impasse politique après deux élections législatives, le 20 décembre et le 26 juin, qui n'ont pas fait émerger de majorité claire.

A chaque scrutin, le Parti populaire (PP) de M. Rajoy est arrivé en tête mais, avec 137 élus dans l'actuel parlement, et même s'il est le seul parti à avoir progressé d'un scrutin à l'autre, n'a pas retrouvé sa majorité absolue, fixée à 176 sièges. A défaut de solution, l'Espagne se dirigerait vers de nouvelles élections législatives, les troisièmes en un an.

Mais dans les rangs du PSOE, la stratégie de M. Sanchez divise, d'autant que le parti a reculé entre les scrutins législatifs de décembre (90 députés) et de juin (85 élus). Et il a connu une nouvelle déroute aux élections régionales du week-end dernier au Pays basque et en Galice.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias