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Espèces menacées: pourquoi ne pas interdire la chasse aux trophées?

Payer pour tuer un animal sauvage – la chasse aux trophées – c’est autorisé dans de nombreux pays du monde. Des députés européens et des organisations écologistes voudraient faire interdire cette pratique.

18 août 2019, 16:57
Payer pour tuer un animal sauvage? Une pratique courante dans de nombreux pays du monde (illustration).

Plus de 50 députés européens et autant d’organisations écologistes ont appelé dimanche les parties à la CITES à interdire la chasse aux trophées. Objectif: sauver des animaux en danger comme les rhinocéros et les éléphants.

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) interdit tout commerce de plus de 1000 espèces végétales et animales considérées comme en danger d’extinction, qui sont recensées dans son annexe 1.

Une lettre ouverte

Dans une lettre adressée à la secrétaire générale de la CITES Ivonne Higuero, les signataires déplorent que la chasse aux trophées, ayant un caractère «récréatif» et considérée comme «non commerciale», ait échappé à cette interdiction.

La lettre a été rendue publique au moment où sont réunis à Genève des milliers de délégués venus de plus de 180 pays, défenseurs de l’environnement et responsables politiques, qui doivent discuter de 56 propositions visant à modifier le degré de protection accordé aux animaux et aux plantes sauvages par la Convention.

Espèces sur liste rouge

La question des trophées de chasse ne figure toutefois pas à l’ordre du jour de la conférence.

Il faut raiter les trophées de chasse de la même manière que les autres formes de commerce de la vie sauvage.
Les signataires de la lettre

«Un nombre considérable de trophées d’espèces (relevant) de l’annexe 1 (du traité) sont commercialisés chaque année, dont les trophées d’espèces figurant sur la liste rouge de l’IUCN (Union internationale pour la conservation de la nature) en tant qu’espèces ne subsistant plus à l’état sauvage, gravement menacées (ou) en danger d’extinction, vulnérables ou proches des seuils de menace», souligne la lettre.

Les signataires appellent les parties à la Convention à «traiter les trophées de chasse de la même manière que les autres formes de commerce de la vie sauvage», et à «appliquer un moratoire immédiat sur les importations de toutes les espèces (recensées) dans l’annexe 1».

Payer pour tuer

Un grand nombre d’espèces sont convoitées par les chasseurs, dont les éléphants, les rhinocéros noirs et blancs, les girafes, les crocodiles, les perroquets gris, les guépards mais aussi des primates comme les chimpanzés.

Les Etats-Unis sont les plus gros importateurs de trophées de chasse, suivis par la Chine. La chasse aux trophées est légale dans de nombreuses régions d’Afrique. Les touristes payent pour tuer un petit nombre d’animaux sélectionnés.

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