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Etat islamique: la décapitation d'Alan Henning fait rugir la coalition

La décapitation de l'otage britannique Alan Henning par l'Etat islamique déclenche de nouvelles frappes de la coalition en Syrie. Les forces kurdes défendent Kobané, ville syrienne stratégique pour l'EI.

04 oct. 2014, 19:27
Les unités kurdes de défenses de Kobané tentent de repousser l'Etat islamique.

Le premier ministre britannique David Cameron a parlé d'un "acte odieux" et les Etats-Unis ont promis de continuer d'agir pour "affaiblir et à terme de détruire l'EI", à la suite de la diffusion vendredi par le groupe jihadiste d'une vidéo montrant l'exécution d'Alan Henning, 47 ans, en représailles aux frappes britanniques en Irak.

Autre otage menacé

A la fin de la courte séquence intitulée "Nouveau message à l'Amérique et ses alliés", l'EI présente un autre otage américain, Peter Kassig, et menace de le tuer. "(...) Nous allons utiliser tous nos moyens (...) pour vaincre cette organisation impitoyable, insensée et barbare", a encore martelé M. Cameron à la sortie d'une réunion de crise, alors que plusieurs centaines de manifestants ont protesté à Londres contre les frappes en Irak.

Hormis le Premier ministre, des musulmans, la famille, les proches et de simples citoyens ont rendu hommage au chauffeur de taxi de Manchester, enlevé en décembre alors qu'il accompagnait un convoi humanitaire en Syrie.

L'Union européenne (UE) a elle aussi condamné l'exécution d'Alan Henning comme une "nouvelle illustration de la stratégie de terreur de l'EI", qui a déjà décapité depuis la fin août deux journalistes américains et un humanitaire britannique enlevés en Syrie.

Plus de 30 jihadistes tués

Sur le terrain, les frappes de la coalition anti-EI ont surtout visé les fronts sud et sud-est à quelques kilomètres de Kobané (Aïn al-Arab en arabe), la troisième ville kurde de Syrie que l'EI tente de prendre depuis le 16 septembre, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Au moins cinq jihadistes ont été tués dans ces raids, a indiqué l'ONG. Trente autres ont péri dans des frappes dans la province de Hassaké, plus à l'est, à la frontière irakienne.

Les combats se concentrent eux sur le front au sud de Kobané où l'EI tente de s'emparer d'une colline stratégique qui leur donnerait accès à la ville défendue par les Unités de protection du peuple (YPG, la principale milice kurde) et des rebelles syriens, a ajouté l'OSDH. Les obus continuent en outre de pleuvoir sur la ville, selon un militant sur place, Mustafa Ebdi.

La prise de Kobané permettrait à l'EI de contrôler sans discontinuité une longue bande de territoire à la frontière turque. Du poste-frontière turc de Mursitpinar tout proche, une journaliste de l'AFP pouvait voir les tirs d'obus sur la ville. Près de ce poste-frontière, les forces turques ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser quelque 200 manifestants kurdes venus témoigner de leur solidarité avec Kobané.

Soldats turcs déployés

Des soldats turcs se sont aussi déployés, sur les collines, certains dirigeant leur fusil vers la ville syrienne, d'autres scrutant l'horizon avec des jumelles. Après le feu vert donné par le Parlement turc pour une intervention militaire contre l'EI en Syrie et en Irak, le président Recep Tayyip Erdogan a menacé de représailles si l'EI attaquait le tombeau d'un dignitaire ottoman situé à 25 km à l'intérieur du territoire syrien, sous souveraineté turque.

En Irak, où les frappes américaines ont commencé le 8 août, l'armée aidée des tribus sunnites et des milices chiites a gagné du terrain face aux jihadistes au nord de Bagdad en reprenant 80% de la ville de Doulouiya. Mais elle a perdu du terrain à l'ouest de la capitale.

Par ailleurs, les talibans pakistanais ont annoncé s'être ralliés samedi à l'EI. Ils ont appelé les activistes de toute la région à soutenir la cause du mouvement djihadiste en faveur de l'instauration d'un califat transnational.

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