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Etats islamique: la coalition internationale soutient les forces kurdes dans le nord de la Syrie

Engagées dans d'intenses combats contre l'Etat islamique (EI)dans le nord de la Syrie, les forces kurdes ont reçu l'appui de la coalition internationale qui procédé à des frappes aériennes.

01 oct. 2014, 21:47
La coalition internationale a mené mercredi des frappes aériennes dans le nord de la Syrie en appui aux forces kurdes. Celles-ci sont engagées dans d'intenses combats pour défendre la ville de Kobané face à l'assaut du groupe Etat islamique (EI).

La coalition internationale a mené des frappes aériennes dans le nord de la Syrie en appui aux forces kurdes. Celles-ci sont engagées dans d'intenses combats pour défendre la ville de Kobané face à l'assaut du groupe Etat islamique (EI), selon une ONG syrienne.

Parallèlement, 41 enfants ont péri dans un double attentat contre leur école à Homs (centre). Il s'agit de l'un des bilans les plus élevés en termes de mort d'enfants depuis le début de la guerre en Syrie il y a plus de trois ans, selon une ONG syrienne.

L'attentat n'a pas été revendiqué mais son modus operandi rappelle ceux de l'EI ou du Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda.

Les Etats-Unis ont prévenu qu'il ne serait "ni facile, ni rapide" de venir à bout de ce groupe extrémiste sunnite responsable d'atrocités dans les vastes régions sous son contrôle dans les deux pays. Ils poursuivent également les frappes en Irak voisin pour aider les autorités à repousser l'EI.

Combats acharnés
A Kobané (Aïn el-Arab en arabe), des combats acharnés opposent l'EI aux membres des Unités de protection du peuple (YPG, principale milice kurde syrienne). Ceux-ci défendent "farouchement" la ville, selon l'OSDH.

Les jihadistes sont à quelque 3 km de la troisième ville kurde de Syrie. Cette prise leur permettrait de contrôler sans discontinuité une longue bande de territoire le long de la frontière turque.

"Bien qu'inférieurs en nombre et en armement, les combattants kurdes refusent de se retirer", a ajouté l'OSDH. "C'est pour eux une question de vie ou de mort".

Soutien d'avions
Les YPG ont reçu le soutien d'avions de la coalition conduite par les Etats-Unis, qui ont mené au moins cinq frappes contre l'EI à l'est de Kobané, selon l'OSDH.

Au moins neuf jihadistes et neuf combattants kurdes ont été tués dans les frappes et combats, a précisé l'ONG. Elle a par ailleurs fait état de l'exécution par l'EI de 10 personnes, y compris un civil et trois combattantes des YPG près de Kobané.

Malgré les raids, les jihadistes ont continué à tirer sur la ville où se trouvaient encore des milliers de civils, selon l'OSDH. Tandis que plus de 160'000 habitants de Kobané et des villages environnants pris par l'EI se sont déjà réfugiés Turquie.

"L'EI a bombardé intensément Kobané au mortier aujourd'hui", affirme une habitante de 70 ans qui a fui sa ville dans la journée au poste-frontière turc de Mursitpinar. "La situation empire. Nous emmenons les femmes en Turquie et nous retournons combattre", témoigne un autre habitant. "J'ai cinq garçons qui participent à la guerre à Kobané".

Motion discutée jeudi
Après avoir renforcé son dispositif à la frontière, le gouvernement turc a déposé au Parlement qui doit en débattre jeudi, une motion autorisant l'intervention de son armée contre l'EI en Irak et en Syrie. Il se rangerait ainsi aux côtés de la coalition à laquelle participent à différents degrés une cinquantaine de pays.

"Les tonnes de bombes qui seront larguées par les airs ne constituent qu'une solution temporaire et ne font que retarder le danger", a néanmoins prévenu le président turc Recep Tayyip Erdogan. Il soulignait la nécessité d'une solution "durable".

M. Erdogan s'est défendu de toute volonté "d'intervenir dans les affaires intérieures" d'autres pays. Mais il a rappelé que "le départ de l'actuel régime syrien (du président Bacharr al-Assad) continue à faire partie de nos priorités".

Dispositif renforcé
La France a, elle, décidé de renforcer son dispositif militaire contre l'EI en Irak. Elle va envoyer trois avions de chasse Rafale supplémentaires et déployer une frégate anti-aérienne dans le Golfe, a annoncé mercredi l'état-major des armées. En revanche, le pays repousse pour l'instant toute idée d'engagement au sol en Irak et de frappes aériennes en Syrie.

En Irak, les forces kurdes, appuyées par les raids américains, ont repris à l'EI la localité de Rabia à la frontière syrienne. Ils y assiégeaient mercredi une clinique où des jihadistes étaient retranchés.

Des frappes américaines ont en outre visé un camp de l'EI au nord de Bagdad et des positions près du barrage de Haditha (ouest). Des Tornado britanniques ont mené deux nouveaux raids à l'ouest de Bagdad. Dans les deux cas, une "analyse initiale" montrait que ces frappes "ont été un succès", a annoncé le ministère de la Défense du Royaume-Uni.

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