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Etats-Unis: Beverly Hills interdit la vente de tabac mais pas dans les clubs privés

La célèbre banlieue de Los Angeles, Beverly Hills, veut interdire toute vente de tabac. Il pourrait y avoir une exception pour les clubs privés pour amateurs de cigares. L’acteur Arnold Schwarzenegger, membre du Grand Havana Room, juge impensable que ces clubs ferment.

22 mai 2019, 07:33
Beverly Hills a déjà imposé des restrictions drastiques sur l'usage du tabac sur son territoire (illustration).

Beverly Hills, banlieue ultra-chic de Los Angeles, s’apprête à interdire toute vente de tabac ou autre produit à base de nicotine… sauf dans les clubs privés pour amateurs de cigares qui incarnent si bien la ville des stars et du luxe.

Le projet de loi a été adopté mardi en première lecture à l’unanimité par le conseil municipal, sur recommandation de la commission pour la santé et la sécurité. «Cela reflète les valeurs de notre communauté», résume dans un communiqué transmis à l’AFP John Mirisch, le maire de Beverly Hills, petite ville d’environ 35’000 habitants, dénuée d’hôpital ou de cimetière sur son territoire.

Le conseil municipal a toutefois reçu près de 150 lettres demandant que les trois bars à cigares situés sur le territoire de la commune puissent continuer à vendre du tabac. L’acteur Arnold Schwarzenegger, également ancien gouverneur de Californie, est de ceux-là. Il fréquente assidûment le Grand Havana Room, club très select pour amateurs de barreaux de chaise, dont il est «membre depuis son ouverture».

«Il est impensable que la ville puisse adopter une politique qui provoquerait, intentionnellement ou non, la fermeture d’une institution aussi symbolique», a écrit l’ancien champion de musculation.

«Différence fondamentale»

Car il voit une «différence fondamentale» entre ces clubs privés et les stations-service, épiceries, marchands de journaux, et pharmacies qui, si la loi est définitivement adoptée, devraient cesser de vendre des cigarettes (classiques ou électroniques), tabac à pipe ou à mâcher et cigares, à compter du 1er janvier 2021.

«Je connais très bien les effets néfastes (du tabac) sur la santé, c’est pourquoi je soutiens l’interdiction générale» d’en vendre à Beverly Hills, renchérit dans sa lettre le Dr Richard Shemin, spécialiste en chirurgie cardiaque. Mais le médecin se rend au Grand Havana Room «plusieurs fois par semaine pour s’y détendre et apprécier un cigare».

 

 

Il pense donc «que les adultes se rendant dans des clubs privés doivent être autorisés à faire ces choix personnels» et que l’interdiction ne doit pas s’appliquer à eux.

Restrictions drastiques

Le conseil municipal a visiblement été réceptif à ces arguments car la loi, qui devrait être votée définitivement le 4 juin, exempte les bars à cigares en tenant compte du fait qu’ils ne sont fréquentés que par des majeurs de plus de 21 ans qui ont choisi de fumer ou de s’exposer au tabagisme passif.

Beverly Hills a déjà imposé des restrictions drastiques sur l’usage du tabac sur son territoire: elle interdit par exemple de fumer dans les files d’attente, les véhicules à l’arrêt ou dans lesquels se trouvent des mineurs, les parcs et jardins, sur les trottoirs à moins d’être «activement en mouvement», etc.

La cigarette est même bannie des appartements et autres immeubles collectifs.

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