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Etats-Unis: Bradley Manning fait acte de contrition

Reconnu coupable de fuite de documents secrets américains, Bradley Manning a présenté ses excuses mercredi et a déclaré regretter "que ses actes aient blessé les Etats-Unis".

15 août 2013, 07:07
Bradley Manning risque 90 ans de prison après avoir été reconnu coupable de faits d'espionnage.

Bradley Manning, le soldat reconnu coupable de la plus importante fuite de documents secrets américains, a fait acte de contrition mercredi, aux dernières heures de son procès à Fort Meade. Il a présenté ses excuses et dit regretter "que ses actes aient blessé les Etats-Unis".

"Je suis désolé d'avoir fait du mal à des gens. Je suis désolé d'avoir fait du tort aux Etats-Unis", a déclaré le soldat de 25 ans. "Je m'excuse pour le résultat inattendu de mes actes. Les trois dernières années m'ont beaucoup appris", a-t-il ajouté dans une ultime supplique devant la cour martiale, à quelques jours de connaître sa peine.

Bradley Manning risque 90 ans de prison après avoir été reconnu coupable de faits d'espionnage. L'accusé a admis avoir transmis 700'000 documents militaires et diplomatiques au site Internet WikiLeaks, qui les a publiés.

Un "débat mondial"

Mais il nie catégoriquement avoir voulu nuire aux Etats-Unis et dit avoir espéré provoquer un débat mondial. La juge l'a, d'ailleurs, acquitté de la plus lourde accusation de "collusion avec l'ennemi", en l'occurrence Al-Qaïda.

"Quand je regarde mes décisions, je me demande comment j'ai bien pu penser que je pouvais changer le monde alors que je n'étais qu'un simple analyste", a déclaré Bradley Manning.

"Je suis désolé des conséquences involontaires de mes actions", a-t-il répété, dans une ultime tentative de convaincre la juge militaire. "Je pensais aider les gens, et non les blesser", a ajouté le jeune soldat.

Premières excuses

C'est la première fois que Bradley Manning présente ses excuses sur ses agissements depuis que son procès s'est ouvert le 3 juin dernier. Il n'avait pris la parole que deux fois précédemment, l'une pour évoquer la sévérité de son régime carcéral, l'autre pour exposer ses motivations.

"Je comprends que je doive payer le prix", a ajouté l'ex-analyste du renseignement en Irak. "J'avais d'autres possibilités, j'aurais dû les utiliser", a-t-il reconnu. "Malheureusement, je ne peux pas revenir en arrière et changer les choses", a-t-il conclu.

Selon un porte-parole de l'armée, le tribunal ne devrait pas prononcer sa sentence avant la semaine prochaine au plus tôt.

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