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Etats-Unis: deuxième soirée de violences après la mort d’un Noir américain

Pour la deuxième soirée consécutive, plusieurs manifestants se sont rassemblés à Minneapolis pour protester face aux violences policières à l’encontre des personnes de couleurs. Ce rassemblement intervient suite au décès d’un noir après une arrestation musclée dans la ville du Minnesota.

28 mai 2020, 08:13
Les manifestants ont exprimé leur colère suite au décès d'un noir après une arrestation violente de la police.

Des manifestants se sont rassemblés mercredi pour la deuxième soirée consécutive à Minneapolis. La mort d’un Noir après son arrestation violente par des policiers y a provoqué colère et appels à ce que justice soit faite, puis des pillages et des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre dans la nuit.

Le chef de la police de cette ville du Nord des Etats-Unis avait demandé aux manifestants de garder leur calme pour ne pas connaître les mêmes débordements que la veille. Mais des échauffourées ont eu lieu dans la nuit: des manifestants ont mis le feu à un magasin de pièces automobiles et pillé une boutique. Ces deux établissements se trouvent à proximité du commissariat où travaillaient, avant leur licenciement mardi, les officiers accusés du meurtre de George Floyd.

 

 

La police a tiré des gaz lacrymogènes et formé une barricade humaine pour empêcher les manifestants de franchir une clôture entourant ce commissariat. Les forces de l’ordre ont repoussé une foule qui grossissait, au lendemain d’incidents du même type.

La famille de George Floyd, un Afro-Américain de 46 ans décédé après une arrestation brutale dont la vidéo est devenue virale, a réclamé mercredi que les policiers impliqués soient inculpés pour meurtre.

 

«Car c’est exactement ce qu’ils ont fait, ils ont commis un meurtre contre mon frère», a affirmé sur la chaîne NBC sa soeur, Bridgett Floyd. «J’ai la foi et je crois que justice sera rendue», a-t-elle ajouté, affirmant que le renvoi des policiers n’était «pas suffisant».

Limogés mais en liberté

Les quatre policiers impliqués dans l’arrestation de M. Floyd ont été limogés mardi, mais laissés en liberté alors qu’une enquête a été ouverte. Le maire de Minneapolis, Jacob Frey, s’est demandé mercredi «pourquoi l’homme qui a tué George Floyd (n’était) pas en prison». «Si vous ou moi avions fait cela, nous serions en ce moment derrière les barreaux», a-t-il affirmé.

Le président Donald Trump a écrit sur Twitter qu’il avait demandé à la police fédérale (FBI) et au ministère de la Justice de faire la lumière sur cette disparition «triste et tragique».

 

 

Filmée par une passante lundi, une vidéo de l’arrestation montre un agent de police plaquer au sol George Floyd en gardant pendant de longues minutes son genou sur son cou. On y voit ce dernier geindre et répéter «Je ne peux pas respirer».

L’agent, un Blanc, lui répond de rester calme. Un second policier tient à distance les passants qui commencent à s’emporter alors que l’homme appréhendé ne bouge plus et semble inconscient.

Nouvelles images

De nouvelles vidéos semblent écarter la thèse mise en avant par la police, selon laquelle George Floyd, soupçonné d’avoir tenté d’écouler un faux billet de 20 dollars, aurait résisté aux agents venus l’interpeler.

Sur des images captées par les caméras du restaurant devant lequel il a été arrêté, il a les mains menottées dans le dos et n’oppose aucune résistance quand un policier le conduit vers une voiture de patrouille.

Sans les images diffusées sur les réseaux sociaux, les policiers «auraient donné une fausse version des faits et ils auraient planqué ça sous le tapis», a dénoncé Benjamin Crump, avocat de la famille du défunt.

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