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Etats-Unis: la prison de Guantanamo restera ouverte encore 25 ans au minimum

Le centre de détention controversé de Guantanamo restera ouvert pour les 25 prochaines années au minimum. Seuls 40 détenus jugés très dangereux y sont incarcérés, mais les installations doivent être modernisées pour les 1800 militaires qui entretiennent les lieux.

17 oct. 2018, 07:25
Guantanamo n'a reçu aucun nouveau prisonnier depuis 2008.

La prison américaine de Guantanamo se prépare à rester ouverte pendant au moins 25 ans, a indiqué mardi l’amiral John Ring. Le centre de détention controversé abrite des détenus accusés d’avoir participé aux attentats du 11 septembre 2001.

Nous devons «nous assurer que nos installations peuvent durer 25 ans», a déclaré à quelques journalistes l’amiral Ring, commandant de la force opérationnelle interarmées qui gère le centre, au cours d’une visite organisée par l’armée américaine sur cette enclave américaine à la pointe sud-est de l’île de Cuba, pour montrer qu’elle traite humainement ses prisonniers.

M. Trump a décidé à la fin janvier de garder Guantanamo ouvert, rompant totalement avec les tentatives répétées et, finalement, vaines de son prédécesseur à la Maison-Blanche, Barack Obama, de fermer cette prison décriée par les défenseurs des droits de l’homme, où certains détenus croupissent sans jugement depuis 2002.

 

 

Modernisation

Ouvert en 2002 peu après l’arrestation des premiers djihadistes dans le cadre de l’intervention américaine en Afghanistan après les attentats du 11 septembre 2001, le centre de détention a abrité jusqu’à 780 prisonniers.

Il n’en reste aujourd’hui plus que 40, âgés de 37 à 71 ans. Le Yéménite Ali Hamza Ahmad al-Bahlul, un lieutenant de l’ex-chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden, a été condamné à perpétuité. Un autre attend sa sentence, qui doit être prononcée à l’été 2019, et 26 autres sont considérés comme trop dangereux pour être libérés.

Sur les douze restants, cinq ont été jugés transférables dans un pays tiers par les commissions militaires, les procès des sept autres sont encore en cours.

Pour s’occuper de cette population carcérale vieillissante, le centre de détention a dû s’adapter et moderniser notamment ses installations médicales. Mais les 1800 militaires qui assurent le fonctionnement de la prison, des gardiens aux cuisines en passant par les patrouilles de surveillance maritime, sont encore nombreux à être logés dans des baraquements vieillissants, certains carrément délabrés.

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