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Etats-Unis: le collège électoral confirme la victoire de Joe Biden à la présidentielle

Sans surprise, les grands électeurs ont confirmé lundi la victoire de Joe Biden à la présidentielle américaine face à Donald Trump, qui refuse toujours le verdict des urnes. Le vote californien a permis au démocrate de franchir la barre des 270 suffrages.

15 déc. 2020, 07:27
Biden deviendra le 20 janvier le 46e président de l’histoire des Etats-Unis.

Le collège électoral américain a entériné lundi, sans surprise, la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle américaine face à Donald Trump. L’ancien vice-président de Barack Obama deviendra le 20 janvier le 46e président de l’histoire des Etats-Unis.

Le vote des grands électeurs de Californie, Etat remporté très largement par Joe Biden avec plus de 63% des voix, a permis en fin d’après-midi au démocrate de franchir la barre des 270 suffrages, synonyme de victoire.

Ce développement attendu a été suivi d’un autre qui l’était moins, quand M. Trump a annoncé le départ de son ministre de la justice Bill Barr, que le président sortant avait récemment critiqué pour n’avoir pas dénoncé les fraudes électorales dont il veut convaincre le monde.

 

 

«Bill partira juste avant Noël pour passer les fêtes en famille. Le ministre de la justice adjoint Jeff Rosen, une personne incroyable, assurera l’intérim», a tweeté le président sortant.

Si l’étape du vote des grands électeurs est traditionnellement une formalité, Donald Trump lui a donné un relief particulier en refusant d’admettre le verdict des urnes et donnant de l’écho à des théories du complot sur des allégations de tricheries électorales.

Fiasco judiciaire de Trump

Cette étape procédurale est traditionnellement peu suivie. Mais elle était cette année retransmise en direct, après des semaines d’une guérilla judiciaire menée par Donald Trump. Si sa stratégie judiciaire a été un fiasco intégral, elle a encore renforcé les divisions de l’Amérique.

Ce n’est pas seulement par respect des traditions mais aussi pour montrer à tout le monde que notre système fonctionne.
Chris Sununu, gouverneur du New Hampshire

«Ce n’est pas seulement par respect des traditions mais aussi pour montrer à tout le monde, aujourd’hui plus que jamais, que notre système fonctionne», a souligné Chris Sununu, gouverneur républicain du New Hampshire, avant que les quatre grands électeurs de son Etat ne se prononcent en faveur de Joe Biden.

Les résultats du scrutin du 3 novembre ont déjà été certifiés par chacun des 50 Etats américains: le démocrate a remporté le nombre record de 81,28 millions de voix, soit 51,3% des suffrages, contre 74,22 millions (46,8%) au président républicain sortant.

Clinton vote pour Biden

Mais aux Etats-Unis, le locataire de la Maison-Blanche est choisi au suffrage universel indirect, chaque Etat attribuant en général ses grands électeurs, dont le nombre dépend essentiellement de sa population, au candidat arrivé en tête localement. Bien qu’il soit arrivé par le passé qu’une petite poignée de grands électeurs dérogent à cette règle, cela n’a jamais changé l’issue de l’élection.

Là aussi, les résultats certifiés confirment l’avance confortable de Joe Biden, annoncée dès le 7 novembre par les grands médias américains, avec 306 grands électeurs contre 232 à Donald Trump.

 

 

Les 538 grands électeurs sont des responsables politiques locaux, des figures de la société civile ou des proches d’un candidat. La plupart sont inconnus du grand public, mais il arrive que des personnalités nationales fassent partie du collège électoral.

C’est le cas cette année de l’ex-président démocrate Bill Clinton et de son épouse, candidate malheureuse de 2016 à la présidentielle, Hillary Clinton. «Je suis favorable à l’abolition du collège électorale […] mais puisqu’il existe toujours, j’étais fière d’apporter ma voix, dans l’Etat de New York, à Joe Biden et Kamala Harris», a-t-elle tweeté.

«Reconnaître sa défaite»

Donald Trump dénonce depuis bientôt un mois et demi, sans preuves, «l’élection la plus truquée de l’histoire américaine». Ses recours en justice ont quasiment tous été rejetés.

Humiliation ultime, la cour suprême, qu’il a pourtant profondément remaniée en y nommant trois juges et en y confortant ainsi la majorité conservatrice désormais forte de six membres sur neuf, a rejeté la semaine dernière deux recours républicains sans même s’en saisir sur le fond.

 

 

Une fois l’étape solennelle de lundi franchie, Donald Trump pourrait tenter de profiter de la complexité d’un processus institutionnel qui s’étire en longueur pour un dernier baroud d’honneur. Certains élus proches de lui envisagent de contester les résultats lorsque le congrès sera appelé à apporter une dernière validation le 6 janvier. La démarche n’a cependant pratiquement aucune chance d’aboutir.

Dans un éditorial cinglant, le Wall Street Journal a estimé qu’il était temps que Donald Trump change de posture. «Il y a un temps pour se battre et il y a un temps pour reconnaître sa défaite», a-t-il souligné.

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