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Etats-Unis: le nouveau décret migratoire de Donald Trump ne fait aucun cadeau et fait réagir le monde entier

L'interdiction d'entrée sur le territoire américain édictée par Donald Trump contre les réfugiés et contre les ressortissants de sept pays musulmans se poursuivait dimanche. Les opposants ont toutefois obtenu une victoire partielle auprès d'un juge fédérale. De nombreux dirigeants dans le monde ont dénoncé la décision du nouveau président américain.

29 janv. 2017, 18:40
La mobilisation se poursuivait dimanche aux Etats-Unis face à l'interdiction d'entrée sur le territoire édictée par Donald Trump contre les réfugiés et contre les ressortissants de sept pays musulmans.

La mobilisation se poursuivait dimanche aux Etats-Unis face à l'interdiction d'entrée sur le territoire édictée par Donald Trump contre les réfugiés et contre les ressortissants de sept pays musulmans. Les opposants ont obtenu samedi soir une victoire partielle auprès d'une juge fédérale.

Selon le porte-parole de la Maison Blanche, Sean Spicer, 109 personnes en route pour les Etats-Unis ont été stoppées depuis la signature du décret vendredi soir. Dimanche matin, une "vingtaine de personnes" étaient toujours retenues par les services d'immigration américains pour des "vérifications plus poussées", a précisé le secrétaire général de la Maison Blanche, Reince Priebus.

"Je pense que ces gens seront relâchés s'ils ne présentent pas de danger et peut-être que certains resteront en détention s'ils sont jugés dangereux pour ce pays", a t-il ajouté sur la chaîne CBS.

Environ 200 autres personnes ont été empêchées d'embarquer vers les Etats-Unis, a ajouté la conseillère de Donald Trump, Kellyanne Conway, sur Fox News. "Nous ne voulons pas laisser s'infiltrer quelqu'un qui cherche à nous nuire. C'est tout", a dit M. Spicer.

"Vérifications extrêmes"

"Notre pays a besoin de frontières fortes et de vérifications extrêmes MAINTENANT", a de son côté twitté dimanche M. Trump. Le décret interdit l'entrée à tous les réfugiés, quelle que soit leur origine, pendant 120 jours (de façon indéfinie pour les réfugiés syriens), ainsi qu'à tous les ressortissants de sept pays à majorité musulmane pendant 90 jours: Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen.

Alors qu'initialement les détenteurs de cartes vertes semblaient être aussi visés, M. Priebus a précisé dimanche sur NBC qu'ils "n'étaient pas affectés". Ils pourraient toutefois être questionnés de façon approfondie à leur arrivée aux Etats-Unis.

Revers judiciaire

Le gouvernement a subi un premier revers en justice samedi soir. Une juge fédérale de Brooklyn, saisie par des défenseurs des droits civiques pour le compte de deux Irakiens munis de visas bloqués à l'aéroport JFK de New York, a interdit l'expulsion des personnes en règle retenues dans tous les aéroports américains.

Dans un communiqué le département de la Sécurité intérieure a promis de se "conformer aux décisions de justice", tout en ajoutant que le texte reste en vigueur. L'affaire pourrait remonter jusqu'à la Cour suprême.

Le décret a semé la confusion et la panique chez les voyageurs en partance pour les Etats-Unis, dont certains ont dû rebrousser chemin tandis que les responsables de l'immigration tentaient dans l'urgence d'interpréter les nouvelles règles.

Des centaines de manifestants ont assiégé les aéroports à New York, Dallas ou Seattle. De nouveaux rassemblements étaient prévus dimanche, notamment à New York et Washington.

 

Vives critiques

Dans le reste du monde, aéroports et autorités avaient pour consigne de n'accepter aucun ressortissant des sept pays concernés. Dimanche, les témoignages se multipliaient sur des personnes bloquées aux porte d'embarquement ou débarquées de vols, malgré la validité de leurs visas.

De nombreux dirigeants dans le monde ont dénoncé la décision de Donald Trump. L'Iran a immédiatement instauré la réciprocité contre les citoyens américains. En Irak, des voix appellaient dimanche à prendre les mêmes mesures de rétorsion.

 

Rapprochement avec Poutine

Pendant ce temps, M. Trump a eu durant le week-end des entretiens téléphoniques avec plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement. Il a notamment cherché à rassurer samedi ses alliés sur "l'importance fondamentale" de l'Otan.

Il a également indiqué avoir fait un "premier pas significatif" pour "améliorer les relations" avec la Russie lors d'un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine. Les deux hommes ont aussi convenu d'une "coopération mutuelle pour vaincre le groupe Etat islamique" (EI), selon la Maison Blanche.

Le président américain a ensuite signé un nouveau décret donnant 30 jours à ses responsables militaires pour lui présenter un plan "pour vaincre" l'EI et "identifier de nouveaux partenaires pour la coalition" menée par les Etats-Unis contre l'EI.

Dimanche, le président américain devait s'entretenir avec le roi Salmane d'Arabie saoudite, le prince héritier des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed al-Nahyane, et le président par intérim de Corée du Sud, Hwang Kyo-Ahn.

 

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