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États-Unis: le président américain souhaite mettre fin à l'enquête sur l'ingérence russe

Donald Trump s'est attaqué à l'enquête sur l'ingérence russe avec deux tweets virulents ce mercredi. La Maison Blanche ainsi que les avocats du président américain ont dû tempérer ses propos.

01 août 2018, 21:25
Donald Trump veut mettre fin à l'enquête sur l'ingérence russe: c'est ce qu'il a annoncé ce mercredi. Il s'est notamment exprimé à plusieurs reprises sur son compte Twitter.

Donald Trump a demandé mercredi à son ministre de la Justice de mettre fin à l'enquête sur l'ingérence russe dans la présidentielle de 2016. Il dénonce une enquête minée par des conflits d'intérêts du procureur spécial Robert Mueller et manipulée par ses adversaires.

Sur Twitter, le président républicain a critiqué une "chasse aux sorcières" et affirme que l'enquête fédérale que mène Robert Mueller depuis mai 2017 est une "tache" sur les Etats-Unis.

Après deux tweets attaquant l'enquête, il écrit: "C'est une terrible situation et l'Attorney General Jeff Sessions devrait stopper immédiatement cette chasse aux sorcières truquée avant qu'elle continue de souiller davantage notre pays." Selon lui, "Bob Mueller est en plein conflit d'intérêts et ses 17 démocrates en colère qui font son sale boulot sont une honte pour les USA !"

 

 

Une "opinion"

La Maison Blanche a dû tempérer le propos présidentiel au regard des vives réactions devant cette intervention dans les affaires judiciaires. "Ce n'est pas un ordre, c'est l'opinion du président", a dit sa porte-parole Sarah Sanders. Le président américain veut "la voir arriver à sa fin", a-t-elle ajouté.

Les avocats du président se sont eux aussi employés à éteindre le début d'incendie. "Le président utilise les tweets pour exprimer ses opinions", a ainsi commenté Rudy Giuliani. "Il a pris soin d'utiliser le mot 'devrait'", a-t-il ajouté.

Jeff Sessions n'a pas la main sur l'enquête russe. Dès mars 2017, moins de deux mois après l'investiture du 45e président des Etats-Unis, il s'est en effet récusé de tous les dossiers liés aux soupçons d'influence russe après avoir dû admettre qu'il avait omis d'évoquer, lors de la procédure de confirmation de sa nomination par le Sénat, ses rencontres avec l'ambassadeur russe à Washington.

C'est le numéro deux du département de la Justice, Rod Rosenstein, qui a nommé Robert Mueller, ancien directeur du FBI, au poste de procureur spécial chargé de cette "enquête russe".

"Panique"

Plusieurs élus démocrates ont pris la défense du procureur Mueller face à cette nouvelle attaque présidentielle. Don Beyer, élu à la Chambre des représentants, a affirmé que Trump était "en train de paniquer". "Le Congrès doit protéger Mueller", a ajouté sur Twitter l'ancien ambassadeur des Etats-Unis en Suisse.

Invité de MSNBC, le sénateur Richard Blumenthal a estimé pour sa part que "ce genre de menaces ne sont pas un accident mais reflètent un état d'esprit et une volonté de faire obstacle à la justice".

Quatre proches poursuivis

L'enquête porte sur une possible collusion entre Moscou et l'équipe de campagne de M. Trump en 2016. Le milliardaire républicain fulmine régulièrement contre cette investigation dans le cadre de laquelle quatre membres de son ancienne campagne, notamment, sont poursuivis pour des délits qui ne sont cependant pas directement liés à une éventuelle collusion.

Le procès pour fraudes et blanchiment d'argent de son ancien chef de campagne, Paul Manafort, a ainsi débuté mardi. M. Manafort est notamment soupçonné d'avoir dissimulé sur des comptes à l'étranger des millions de dollars de revenus perçus en tant que conseiller du parti de l'ex-président ukrainien prorusse Viktor Ianoukovitch.

Le mois dernier, les enquêteurs de M. Mueller ont révélé que l'ex-directeur de campagne de Donald Trump avait obtenu un prêt de 10 millions de dollars de l'homme d'affaires Oleg Deripaska, un proche de Vladimir Poutine.

 

 

Attaques frontales

Le président américain a d'ailleurs renouvelé ses critiques contre son ancien directeur de campagne mercredi matin, dans un autre tweet: "Il a travaillé pour moi très peu de temps. Pourquoi le gouvernement ne m'a pas dit qu'il était la cible d'une enquête? Ses anciennes accusations n'ont rien à voir avec la collusion".

 

 

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