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Etats-Unis: les critiques fusent du monde entier contre le décret anti-musulman de Donald Trump

Les réactions des chefs d'Etat et de gouvernement ne se sont pas faites attendre après le signature d'un décret interdisant l'entrée du territoire américain aux ressortissants musulmans. L'Iran considère que c'est un cadeau fait aux djihadistes, tandis que la majeure partie des pays européens fustigent des mesures discriminatoires.

29 janv. 2017, 17:08
La population a aussi vivement réagi au décret présidentiel.

De nombreux dirigeants à travers le monde ont critiqué, plus ou moins directement, le décret du président américain Donald Trump interdisant l'entrée aux Etats-Unis de ressortissants de sept pays majoritairement musulmans (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie, Yémen), y compris ceux ayant une double nationalité.

 

- IRAN: le décret constitue une "discrimination collective" et sera en fait perçu "comme un grand cadeau aux extrémistes et à leurs protecteurs". Il "aide les terroristes à recruter en creusant la fracture initiée par les démagogues extrémistes", a tweeté dimanche le chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif. L'Iran a décidé d'appliquer la réciprocité et remis une protestation écrite à l'ambassadeur suisse qui représente les intérêts américains en Iran.

 

- SOUDAN: le ministère des Affaires étrangères a déploré ce décret après la levée "historique" des sanctions économiques américaines le 13 janvier.

- YEMEN: le "gouvernement" de la rébellion chiite non reconnu par la communauté internationale a jugé qu'il était "illégal et illégitime" de "classer le Yémen et ses citoyens comme étant source de terrorisme ou d'extrémisme".

 

Réactions européennes entre opposition forte et félicitations

- ALLEMAGNE: la chancelière Angela Merkel "regrette" ce décret. Elle juge qu'"il n'est pas justifié de placer sous une suspicion généralisée des gens en fonction de leur origine ou croyance", selon son porte-parole.

- FRANCE: le président François Hollande a mis en garde samedi soir M.Trump, lors d'un entretien téléphonique, contre "le repli sur soi" et appelé au "respect" du principe de "l'accueil des réfugiés". Dimanche, le chef de la diplomatie Jean-Marc Ayrault a tweeté: "L'accueil des réfugiés est un devoir de solidarité. Le terrorisme n'a pas de nationalité, la discrimination n'est pas une réponse".

 

- GRANDE-BRETAGNE: "nous ne sommes pas d'accord avec ce type d'approche", a affirmé dimanche un porte-parole de la Première ministre Theresa May ajoutant qu'elle interviendrait si le décret touche des citoyens britanniques. Mme May avait dans un premier temps refusé de critiquer l'initiative américaine alors qu'un parlementaire de son parti conservateur, né en Irak, avait annoncé ne pouvoir désormais plus se rendre aux Etats-Unis.

- SUISSE: Didier Burkhalter a estimé dimanche dans un communiqué que le décret de M. Trump "va clairement dans la mauvaise direction". Il a estimé "contraire" aux conventions de Genève sur les réfugiés "de stopper de manière générale l'accueil de personnes venant de Syrie". "Nous nous sommes toujours opposés à la discrimination des êtres humains en raison de leur religion ou de leur provenance", a-t-il ajouté.

- ITALIE: "l'Italie est ancrée à ses propres valeurs", a tweeté le chef du gouvernement italien Paolo Gentiloni. "Société ouverte, identité plurielle, aucune discrimination. Tels sont les piliers de l'Europe", a-t-il souligné sans se référer directement au décret.

 

- CANADA: "A ceux qui fuient la persécution, la terreur et la guerre, sachez que le Canada vous accueillera indépendamment de votre foi", a tweeté samedi le Premier ministre Justin Trudeau. Son bureau affirme avoir reçu des assurances de Washington que les Canadiens possédant la double nationalité ne seraient pas affectés par le décret américain.

 

- REPUBLIQUE TCHEQUE: le président Milos Zeman s'est distingué en se félicitant samedi du décret. Selon un tweet de son porte-parole, il estime que M. Trump "protège son pays, il est soucieux de la sécurité de ses citoyens. Exactement ce que nos élites européennes ne font pas" et que "maintenant nous avons des alliés aux Etats-Unis".

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