Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Etats-Unis: les grands patrons empochent 347 fois plus que leurs salariés

Aux Etats-Unis, une étude du syndicat a montré que les grands patrons ont gagné 347 fois plus que leurs salariés de base en 2016. Le rapport liste également les milliards de dollars stocké à l'étranger pour échapper à l'impôt sur les sociétés.

09 mai 2017, 19:46
Les grands patrons aux Etats-Unis ont gagné en moyenne 13,1 millions de dollars (13,07 millions de francs) en 2016.

Les grands patrons aux Etats-Unis ont gagné en moyenne 13,1 millions de dollars (13,07 millions de francs) en 2016. C'est 347 fois plus que leurs salariés de base, indique une étude du syndicat américain AFL-CIO parue mardi.

Le haut du classement est occupé par le directeur général d'Alphabet, maison-mère de Google, Sundar Pichai, qui a perçu une rémunération annuelle de 100,6 millions de dollars. Ce dernier est suivi par le patron du câblo-opérateur Charter Communications, Thomas Rutledge (98,5 millions), et de celui de l'agence de voyages en ligne Expedia, Dara Khosrowshahi (94,6 millions).

Dans le même temps, le salaire d'un employé lambda s'est élevé en moyenne à 37'600 dollars, un montant en stagnation depuis 50 ans en tenant compte de l'inflation, assure l'AFL-CIO, qui affirme représenter 12,5 millions de salariés.

"C'est une preuve supplémentaire que la cupidité des patrons aggrave la crise des inégalités de revenus aux Etats-Unis", affirme le président du syndicat, Richard Trumka, cité dans un communiqué.

L'organisation syndicale met particulièrement à l'index le géant agroalimentaire américain Mondelez, propriétaire entre autres des biscuits Lu et Oreo. En 2016, le groupe a fermé son usine emblématique à Chicago pour délocaliser 600 emplois au Mexique tandis que sa patronne Irene Rosenfeld empochait 16,7 millions de dollars sur l'année, accuse le rapport.

Evasion fiscale

Le rapport liste également les entreprises qui ont légalement stocké des montagnes de bénéfice à l'étranger pour échapper à l'impôt américain sur les sociétés. Apple détiendrait ainsi 230 milliards de dollars "offshore", suivi par les laboratoires Pfizer (197,1 milliards) et Microsoft (124 milliards).

Dans le cadre de sa réforme fiscale, l'administration Trump veut offrir à ces entreprises une forme d'amnistie leur permettant de rapatrier ces sommes aux Etats-Unis moyennant le paiement d'une taxe exceptionnelle bien inférieure au taux d'imposition fédéral sur les bénéfices (35%).

 

Votre publicité ici avec IMPACT_medias