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Etats-Unis: les Républicains nient l'implication de la Russie dans l'élection de Donald Trump

Malgré les révélation du Washington Post concernant l'implication de la Russie dans la victoire électorale de Donald Trump, les Républicains nient en bloc.

10 déc. 2016, 22:16
Un rapport de la CIA dénonce le fonctionnement des élections américaines.

L'équipe de Donald Trump et le parti républicain ont rejeté samedi une information de la CIA rapportée par le Washington Post selon laquelle la Russie est intervenue dans la présidentielle pour aider à faire élire le milliardaire. Ce dernier pourrait choisir comme chef de sa diplomatie un proche en affaires de Vladimir Poutine.

Le PDG du géant pétrolier ExxonMobil, Rex Tillerson, qui entretient d'étroites relations d'affaires avec le président russe, serait favori pour le poste de secrétaire d'Etat, selon plusieurs médias américains. La chaîne NBC a même affirmé qu'il aurait été déjà choisi par le président élu.

L'équipe de transition de M. Trump a rejeté les conclusions de l'agence américaine du renseignement, jugeant que les analystes qui les ont produites "sont les mêmes que ceux qui disaient que Saddam Hussein disposait d'armes de destruction massive".

Enquête réclamée

"Les agences de renseignement se trompent. Il n'y a pas eu" de piratage du parti républicain, a estimé de son côté le porte-parole du parti républicain, Sean Spicer, sur CNN. Selon le New York Times, les pirates informatiques russes ont attaqué non seulement le parti démocrate mais aussi le parti républicain, mais n'ont rien diffusé de leurs découvertes sur cette dernière cible.

Le futur chef de la minorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer a réclamé samedi une enquête bipartite du Congrès. "Qu'un pays ait pu intervenir dans nos élections devrait profondément ébranler les deux partis politiques".

Emails livrés à WikiLeaks

M. Obama a ordonné en début de semaine un rapport exhaustif sur les piratages informatiques menés pendant la campagne.

Quelques heures plus tard, le Washington Post a révélé qu'une évaluation secrète de la CIA concluait que des personnes liées à Moscou ont fourni au site WikiLeaks des emails piratés entre autres sur les comptes de l'ex-directeur de campagne de Hillary Clinton, John Podesta, et du parti démocrate.

Le Post note toutefois que l'évaluation de la CIA est loin de refléter la position des 17 agences américaines du renseignement.

Un autre haut responsable cité par le New York Times affirme avoir "désormais la pleine assurance qu'ils (les Russes) ont piraté le DNC (parti démocrate) et le RNC (parti républicain) et n'ont pas diffusé volontairement de documents" de l'organisation républicaine.

Le quotidien se demande toutefois quand la Russie a apporté son soutien à M. Trump. "Beaucoup de responsables du renseignement - et d'anciens responsables de l'équipe de campagne de Mme Clinton - pensent que l'objectif premier des Russes était simplement de perturber la campagne et de saper la confiance dans la légitimité du scrutin".

Le FBI mis en cause

Un autre responsable cité par le Post note que le renseignement américain ne dispose d'aucune preuve montrant que le Kremlin aurait "ordonné" à des intermédiaires de transmettre les emails piratés à WikiLeaks.

Le chef sortant de la minorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a accusé le patron du FBI James Comey d'avoir "refusé de divulguer" que Moscou cherchait à faire élire Donald Trump.

"On serait aveugle de ne pas voir que les actions de la Russie ont toutes été préjudiciables à Mme Clinton et favorables à M. Trump. Il ne s'agit pas d'une coïncidence", a estimé le leader des démocrates à la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, Adam Schiff.

Mais pour le président républicain de cette même commission, Devin Nunes, "il n'y a pas de preuves claires" et "beaucoup d'insinuations".

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