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Etats-Unis: renvoi d’un policier accusé d’avoir asphyxié un homme Noir à New-York

Cas emblématique du mouvement #BlackLivesMatter, Eric Garner, père de six enfants décède en 2014 après avoir été violemment plaqué au sol par des policiers alors qu’il n’était pas armé. Lundi, la police new-yorkaise a finalement annoncé le renvoi de Daniel Pantaleo, le policier responsable de son décès.

19 août 2019, 21:30
L'histoire, qui a déchaîné les passions, remonte au 17 juillet 2014: Eric Garner, 43 ans, père de six enfants, avait été violemment plaqué au sol par des policiers qui le soupçonnaient de vendre illégalement des cigarettes dans un quartier de Staten Island.

L’affaire avait en 2014 catalysé le mouvement #BlackLivesMatter dénonçant les violences contre les Noirs. Lundi, le chef de la police new-yorkaise a annoncé le renvoi du policier accusé d’avoir asphyxié un Noir non armé qui résistait aux injonctions de la police.

Le chef James O’Neill a indiqué avoir décidé de suivre la recommandation d’une juge administrative, qui avait appelé à un licenciement à l’issue d’un procès disciplinaire qui s’était terminé en juin.

«Je suis d’accord» avec cette recommandation, l’officier de police Daniel «Pantaleo ne peut plus servir de façon efficace comme policier à New York», a indiqué James O’Neill, tout en soulignant que la décision avait été «extrêmement difficile».

«Je ne peux pas respirer»

L’histoire, qui a déchaîné les passions, remonte au 17 juillet 2014: Eric Garner, 43 ans, père de six enfants, avait été violemment plaqué au sol par des policiers qui le soupçonnaient de vendre illégalement des cigarettes dans un quartier de Staten Island.

Obèse et asthmatique, M. Garner, qui refusait d’être interpellé mais n’était pas armé, avait perdu connaissance alors que cinq hommes s’employaient à le menotter, avant de décéder.

 

 

Les images de l’interpellation, filmées par un ami et mises en ligne peu après, avaient fait le tour du monde: on y entend Eric Garner, père de six enfants, répéter à maintes reprises, «Je ne peux pas respirer» («I can’t breathe»).

Seule option

Le policier Daniel Pantaleo avait ensuite gardé son emploi, mais était cantonné à des tâches administratives. Son licenciement semblait cependant la seule option depuis la recommandation de la juge début août.

De puissantes associations de défense des droits civiques, dont celle du célèbre révérend Al Sharpton, avaient appelé le chef de la police à s’y conformer.

Policiers en colère

M. O’Neill, qui a servi quelque 30 ans comme policier avant d’être promu à la tête de la police new-yorkaise, a immédiatement prédit que sa décision déclencherait la colère dans ses rangs. Mais «c’est ma responsabilité de protéger la ville comme les policiers new-yorkais», s’est-il justifié.

 

 

Un syndicat de policiers new-yorkais, the Police Benevolent Association, l’a immédiatement accusé de choisir «la politique et ses propres intérêts plutôt que ceux des policiers qu’il prétend diriger».

Explications «mensongères»

Dans un avis de 46 pages, dont des extraits ont été publiés par les médias américains dimanche, la juge administrative Rosemarie Maldonado avait notamment estimé que le policier Daniel Pantaleo avait fourni, lors d’une enquête interne sur les circonstances de la mort d’Eric Garner, des explications «non plausibles et mensongères».

Elle avait aussi jugé «non fiables» les témoignages des autres policiers interrogés sur cet incident.

La procureure générale de l’Etat de New York, la démocrate noire Letitia James, a salué cette décision.

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