Une épicerie du Nouveau-Mexique (sud-ouest) suscitait l'indignation après avoir affiché sur sa devanture une pancarte "Obama et les autres musulmans ne sont pas les bienvenus ici". Des représentants de la communauté musulmane lui demande de retirer ce panneau.
A store in New Mexico posted racist "Kill Obama," "Muslims Not Welcome" signs on windows https://t.co/iXmwOGRKsc pic.twitter.com/SVdsevJuzi
— Mic (@mic) 2 janvier 2017
L'échoppe, située dans la bourgade de Mayhill, à 265 km au sud-est d'Albuquerque, a pour habitude, selon la presse locale, d'afficher de tels messages xénophobes depuis des années mais s'est retrouvée ces derniers jours la cible de vives critiques après qu'un voyageur, indigné, eut alerté une chaîne de télévision.
D'après un ancien employé interviewé par la station locale de télévision KOB, le propriétaire a fait sortir de son magasin les clients qui se disaient choqués par les insignes. "Il rejette beaucoup de gens", a fait remarquer cet employé sur KOB.
Ce dernier a précisé que le propriétaire visait le président Barack Obama et d'autres figures médiatiques et vendait ensuite les panneaux insultants à des clients. L'un d'eux portait le message "Tuez Obama" en grosses lettres avec en petit "care" juste à côté, allusion au programme de couverture santé mis en place par le président sortant ("Obamacare").
Vives réactions sur les réseaux sociaux
Les pancartes insultantes ont engendré un raz-de-marée de réactions outrées sur les réseaux sociaux, beaucoup appelant au boycott du magasin. D'autres défendaient en revanche la liberté d'expression.
Le propriétaire du magasin, qui est actuellement à vendre, n'a pu être joint, pas plus que l'agent immobilier qui organise la cession. Les employés de l'hôtel et du café adjacents ont en outre refusé de commenter l'incident auprès de l'AFP.
Le Comité des relations américano-islamiques (CAIR) a de son côté diffusé un communiqué demandant au propriétaire de retirer le panneau. "Si chacun bénéficie de la liberté d'expression garantie par le premier amendement de la Constitution, même pour les déclarations insultantes, nous appelons le propriétaire à retirer le signe dans l'intérêt de la décence et de l'unité de notre pays en cette période de divisions croissantes", a écrit son porte-parole.