États-Unis: une école de Pennsylvanie arme ses élèves avec des cailloux pour se défendre en cas de fusillade

Des cailloux contre des fusils automatiques? L'idée peut paraître saugrenue, mais c'est pourtant bien ce que va faire le responsable de l'école du district de Blue Mountain, en Pennsylvanie. 

Après les nombreuses fusillades qui ont émaillé l'histoire récente des établissements scolaires américains - la dernière, le 14 février dernier, a fait 17 morts dans un lycée de Floride - le Dr David Helsel, directeur a décidé de réagir. Non pas en armant ses enseignants, comme le suggère le président Donald Trump, mais en armant... ses élèves. "Dans chaque classe, nous avons des bidons de 20 litres remplis de pierres. Si un intrus armé essaie de pénétrer dans l'une d'elles, il devra affronter une classe pleine d'étudiants armés de cailloux et ils se feront caillasser", assure-t-il sur la chaîne locale WNEP, après avoir présenté son projet aux autorités locales.

La mesure est effective depuis ce lundi, rapporte CBS News. Elle fait partie d'un plan de sécurité global qui comprend également un entraînement régulier sur le comportement à adopter en cas d'attaque, les techniques pour se barricader dans une classe ou encore l'installation de portes de sécurité. Sur USA Today, le Dr Helsel rappelle que les cailloux ne sont là qu'en dernier recours.

Une élève interrogée par la chaîne locale estime que cette idée n'est pas si mauvaise. "C'est important, parce que ça peut nous aider à protéger notre école, tout ce qui peut nous aider est utile, et les pierres, c'est mieux que des livres ou des crayons." Un parent d'élève n'est pas du tout de cet avis. "C'est absurde, armez les profs!" Une disposition que le directeur ne veut pas prendre, rappelant qu'employé de maintenance est déjà entraîné et armé pour faire face à une éventuelle menace.

De nouvelles mesures à venir

Après l'attention médiatique portée sur son établissement, le directeur a tenu à rassurer les parents et les élèves de son établissement en publiant une mise au point sur la page Facebook de l'école, estimant que ses propos avaient été sortis de son contexte et mal interprétés. "Nous allons, dans les jours à venir, mettre en place de nouvelles protections armées dans notre établissement."