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Etats-Unis: une professeure forcée de se cacher après avoir tenu des propos anti-Trump

Elle avait dit à ses étudiants que l'élection de Donald Trump était "un acte de terrorisme". Mal lui en a pris. Depuis ses propos, une professeur vit cachée en raison des critiques et des menaces de mort dont elle est victime.

14 déc. 2016, 10:12
La professeure avait dit à ses étudiants que l'élection de Donald Trump était "un acte de terrorisme".

Une professeure d'université vit cachée depuis que ses commentaires ont déclenché une série de violentes critiques et des menaces de mort. Elle avait dit à ses étudiants que l'élection de Donald Trump était "un acte de terrorisme".

Une vidéo de sa tirade a été secrètement enregistrée par l'un de ses étudiants et postée sur Facebook, déclenchant un raz-de-marée de critiques et menaces, selon le quotidien local Orange County Register. Le syndicat qui représente la professeure a indiqué qu'elle et l'université avaient reçu plus de 1000 emails et que l'enseignante avait également fait l'objet d'appels de menaces.

"Tu veux le communisme, vas à Cuba (...), essaie de l'amener en Amérique et on te mettra une balle en pleine face", disait l'un d'eux, selon le président du syndicat Rob Schneiderman. Selon lui, un autre email décrivait la professeure comme une "cinglée" et promettait de diffuser son adresse.

 

Commentaires jugés offensants

Dans la vidéo publiée par les Jeunes républicains de l'établissement le 6 décembre, l'enseignante comparait l'élection du magnat de l'immobilier à "un acte de terrorisme". Elle critiquait aussi les membres sélectionnés pour son gouvernement, ainsi que le vice-président élu Mike Pence.

"Notre nation est divisée. Nous avons été agressés. C'est un acte de terrorisme", disait-elle aux étudiants. "L'une des choses les plus terrifiantes pour moi et les gens autour de moi c'est que ceux qui sont à l'origine de cette agression se trouvent parmi nous".

Beaucoup d'étudiants ont jugé ces commentaires offensants. Et l'association des Jeunes républicains a fait circuler une pétition pour demander son renvoi.

Manifestation de soutien

Lundi, plusieurs centaines d'étudiants et d'employés de l'université se sont rassemblés sur le campus pour apporter leur soutien à la professeure. Ils portaient des panneaux en faveur de la liberté d'expression.

"Ca n'a rien à voir avec la liberté d'expression", a rétorqué l'un des étudiants qui s'opposent à elle, Vincent Wetzel, dans le Register. Il a assuré que c'est "une enseignante qui abuse de sa profession" et ajouté que, par ailleurs, elle est une "bonne professeure".

Le syndicat d'enseignants a de son côté fait savoir que l'étudiant qui a enregistré la vidéo en cachette pourrait faire l'objet de poursuites. Cet enregistrement enfreint, selon eux, le code de conduite des étudiants.

L'enseignante devrait reprendre ses cours après les vacances de fin d'année. Des représentants de l'université et du syndicat n'ont pas répondu dans l'immédiat aux demandes de commentaires de l'AFP.

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