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Etats-Unis: vingt ans de prison pour un ex-Black Panther

William Potts, 57 ans, a été condamné à vingt ans derrière les barreaux. Cet ex-militant noir américain des Black Panthers, le mouvement de défense des droits des afro-américains, avait détourné en 1984 un avion vers Cuba.

18 juil. 2014, 07:59
En 2013, William Potts est revenu aux Etats-Unis, où vivent ses deux filles, pour s'expliquer devant la justice américaine.

Un ex-militant noir américain des Black Panthers, le mouvement de défense des droits des afro-américains, a été condamné à vingt ans de prison jeudi à Miami, selon une source judiciaire. Il avait détourné en 1984 un avion vers Cuba.

Le juge Michael Moore du tribunal fédéral de Miami, en Floride, a condamné William Potts, 57 ans, à vingt ans derrière les barreaux avec la possibilité de demander la liberté conditionnelle au bout de sept ans. Le juge a pris en compte les 13 ans que Potts a déjà passés en prison à Cuba pour avoir, le 27 mars 1984, forcé l'équipage d'un appareil de Piedmont Airlines à se dérouter vers La Havane.

A son arrivée sur l'île communiste, il avait été emprisonné par les autorités. Après 13 ans en prison, William Potts avait commencé une nouvelle vie dans une banlieue de La Havane, où il s'était marié et s'était converti à l'islam.

"Juste une chance"

En 2013, M. Potts était revenu aux Etats-Unis, où vivent ses deux filles, pour s'expliquer devant la justice américaine. Il avait alors plaidé non coupable, mais la justice avait refusé de le libérer sous caution et l'avait gardé en détention à Miami.

L'ancien militant des Black Panthers a ensuite plaidé coupable en mai, espérant ainsi voir réduire sa peine et ne plus être inculpé de piraterie aérienne, charge pour laquelle il encourait vingt ans de prison minimum et au pire la perpétuité.

"Si vous me donnez juste une chance, Monsieur le juge, je ne vais pas vous décevoir", a-t-il déclaré jeudi, selon la presse locale.

A l'époque du détournement d'avion, M. Potts disait lutter contre le régime de l'apartheid en Afrique du Sud et l'intervention de Washington contre les sandinistes au Nicaragua. Sur la chaîne de télévision américaine CNN en novembre dernier, il avait expliqué que "l'acte de terrorisme" qu'il avait perpétré le "hantait chaque jour".

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